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Quel statut et quelles aides pour le dirigeant aidant ? Comment est-il accompagné ? Où trouver les informations utiles pour ces entrepreneurs ? Être chef d’entreprise et aidant est une situation qui peut être inconfortable, voir incompatible ; et avoir des répercussions sur la vie personnelle et professionnelle du dirigeant. Sensibles et engagées pour la santé et le bien-être des dirigeants, la Mutuelle Générale et la CPME Loiret ont élaboré un dispositif à destination des entrepreneurs aidants.
Le 6 octobre dernier se tenait, pour la 14e année, la « Journée Nationale des Aidant.es ». Pourtant, sauf à être directement concerné, on n’imagine pas vraiment ce qui se cache derrière ce mot. Aider qui, pour quoi faire, et jusqu’où ?
Être aidant, c’est venir en aide à un proche, un ami, ou un voisin, de façon régulière, et sans que ce soit professionnel. Ils sont près de onze millions en France. Être aidant, c’est souvent être contraint, voire choisir d’accompagner une personne proche dans un moment difficile de sa vie, qu’elle soit gravement malade, accidentée ou en situation de handicap. « Si la situation le permet, il s’agit de lui porter assistance pour qu’elle retrouve une forme de confort et de l’autonomie dans certains cas, explique Christine Laboue, responsable des relations extérieures à la Mutuelle Générale. C’est peut-être aussi lui donner la possibilité de rester vivre à son domicile et lui apporter ce supplément de fraternité ou de lien familial. »
Bien souvent, quand on parle d’aidant, on s’inscrit dans le temps long. Le statut de chef d’entreprise peut compliquer la situation. L’aidant salarié est de mieux en mieux pris en compte par notre société, au point d’initier des actions RH dans certaines entreprises (ex : dons de RTT). En revanche, le « dirigeant aidant » n’est pas encore reconnu. « L’entrepreneur dirige son entreprise, doit faire face à ses clients, ses collaborateurs, et ses partenaires, en deux mots poursuivre et résister », explique Christine Laboue. Grâce à l’existence de solutions et d’accompagnements, le dirigeant peut sortir de son isolement et prendre aussi soin de lui.
Prendre la question à bras le corps
La Mutuelle Générale, très en lien avec les PME et TPE, a donc pris les choses à bras le corps, à l’initiative notamment des syndicats patronaux. Pendant près d’un an, un groupe de réflexion collaboratif composé de chefs d’entreprise, de cadres et d’organisations patronales se sont régulièrement réunis sous son égide, pour mener la réflexion et répondre à la question : « Comment accompagner le dirigeant aidant au fil de sa mission ? »
Les documents produits à l’issue de cette réflexion collective, mettent en lumière cinq étapes principales : l’avant, (la sensibilisation) ; l’annonce (besoin immédiat de faire face et de trouver des informations pratiques) ; le soutien (pour apprendre à vivre avec) ; la gestion de la fin de vie ; puis la reconstruction.
« Notre groupe de travail a fait le constat que cet accompagnement est déstabilisant et chronophage, insiste Christine Laboue, alors, nous avons construit ensemble un dispositif didactique, pragmatique et pratique, avec des contacts utiles, des aides financières et humaines ».
Ces documents sont disponibles en version digitale auprès de la CPME Loiret. Il suffit de la contacter.
« Nous sommes sensibles à toutes les difficultés que peuvent rencontrer nos dirigeants et cette situation fragilise la bonne gestion de l’entreprise. Avant tout, ce peut être une détresse que l’entourage ne mesure pas toujours, tant les enjeux derrière nécessitent de faire front. C’est un sujet que nous ne devons pas négliger », précise Constant Porcher, Président de la CPME Loiret.
