Une graine a germé à Lassay-sur-Croisne

Laure Pradier se lance dans la semence florale.

 

Lors de son assemblée générale, le réseau Initiative Loir-et-Cher a décerné le trophée agricole à Laure Pradier, fondatrice des Porte-Graines à Lassay-sur-Croisne.

Après des études dans l’audiovisuel, ne trouvant pas d’emploi dans ce secteur, Laure Pradier saisit des opportunités dans l’hôtellerie-restauration. Elle terminera cette carrière en Australie où, pendant deux ans et demi, elle gravira les échelons jusqu’à devenir responsable de salle dans un restaurant au cœur de Sydney. « C’est un métier stressant et j’étais toujours en quête de trouver ma vocation », se souvient-elle.

Cependant, la nature luxuriante australienne développe son attrait pour les fleurs sauvages. « Je suis allée en Angleterre travailler chez un producteur de graines de fleurs vivaces. Ça a tilté tout de suite. Les Anglais ont l’art du jardin. » Elle suit alors une formation en horticulture du côté d’Angers pour travailler dans la semence de fleurs. Diplômée, elle est embauchée chez un producteur franco-hollandais de semences florales, qui vend au marché professionnel.

Cet employeur l’encouragera dans son projet entrepreneurial. Avec le soutien d’Initiative 41, elle fonde ainsi Les Porte-Graines en janvier pour devenir productrice indépendante à Lassay-sur-Croisne, sur les terres de son grand-père, où il produisait des légumes. « Les terres sont tombées en désuétude pendant une vingtaine d’années. J’ai dû défricher et déboiser. Je produis sur un hectare une très grande variété de fleurs pour la graine en agriculture biologique. » Car sa reconversion professionnelle s’accompagne d’un objectif personnel : celui de « réhabiliter la ferme, notre patrimoine familial ».

Cet été, elle a fait sa première récolte de graines de fleurs ornementales, botaniques pour la plupart. Après triage, elles seront commercialisées l’année prochaine en ligne et en magasins bio sous la marque qu’elle a également créée, Echinops Graines, et qui s’adresse aux particuliers. Dans l’avenir, elle espère pouvoir faire visiter ses jardins et faire découvrir « énormément de pollinisateurs, d’insectes, énormément de vie autour ou tout simplement, pour la beauté des fleurs et des jardins ».

 

Rédigé par Laëtitia Piquet 

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