Au printemps et en été, l’irrigation est nécessaire pour sécuriser le rendement des cultures. L’irrigation est une opération visant à apporter de l’eau aux végétaux cultivés pour leur permettre une croissance normale. La Chambre d’agriculture accompagne et conseille les agriculteurs pour l’optimiser et la gérer au mieux afin d’économiser eau et énergie.
L’irrigation des champs est indispensable pour faire lever les cultures, surtout lors des étés très secs comme ceux de ces dernières années. « Si la plante est en manque d’eau, cela affecte sa qualité et son rendement », souligne Rachel L’Helgoualc’h, conseillère irrigation en grandes cultures à la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher (CA41). Cependant, la mise en route de l’arrosage doit être bien préparée et bien gérée. La CA41 accompagne les projets administratifs et techniques qui concernent l’irrigation. Les conseillers aident les agriculteurs à définir une stratégie en calculant les besoins en eau des exploitations notamment dans les situations de restriction d’eau comme sur la nappe de Beauce. « Ils doivent prévoir la répartition du quota d’eau attribué sur leurs différentes cultures afin de ne pas se retrouver démunis au plus chaud de l’été », précise Rachel L’Helgoualc’h avant d’ajouter : « Un bilan hydrique leur permet de connaître l’évolution de la réserve en eau des parcelles, tout en tenant compte des besoins en eau de la culture et des apports naturels par les pluies ou par l’irrigation ».
Pilotage et suivi
Un logiciel de pilotage de l’irrigation, « Net Irrig », est également à disposition des agriculteurs. Il permet de suivre la réserve en eau disponible pour les différentes cultures du département (grandes cultures, légumes, pommes de terre, asperges, betteraves …) et d’optimiser les dates de déclenchement de l’irrigation en fonction des conditions météorologiques locales. « Des réunions de travail sont organisées avec la Direction départementale des territoires afin d’anticiper les changements climatiques qui vont affecter les besoins en eau », explique la conseillère. En effet, les cours d’eau et nappes d’eau souterraines sont surveillés attentivement et des quotas sont attribués chaque année. Par exemple, pour les prélèvements en nappe de Beauce, le quota est attribué selon la surface irrigable de chaque exploitant et sans dépasser un quota global attribué par nappe d’eau. L’objectif est de maintenir le niveau pour une gestion durable. « Des réflexions sont menées pour créer de nouvelles ressources en eau afin de pouvoir répondre aux besoins lors des périodes les plus sèches. Il s’agit, par exemple, de retenues d’eau multi-usage, qui peuvent être utilisées par les pompiers », ajoute Rachel L’Helgoualc’h. La préfecture peut également prendre des arrêtés sécheresse selon le débit des cours d’eau afin d’en limiter ou d’en suspendre l’usage. Ces mesures de restrictions sont définies lors du franchissement des seuils d’alerte et de crise définis par rapport aux débits des cours d’eau de référence. « Nous proposons formations et conseils à nos exploitants afin de les accompagner sur cette gestion de l’eau. En effet, un bon réglage et entretien du matériel, c’est la garantie d’une irrigation de qualité mais aussi d’une économie d’eau et d’énergie ! ».
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