Swiss Krono déploie son plan Green Energy

L’unité de Sully produit 400 000 m3 de panneaux de particules, et autant d’OSB.

 

C’est un programme à 100 millions d’euros que lance l’industriel Swiss Krono sur son site d’exploitation de Sully-sur-Loire. Une somme colossale que le groupe helvétique partage avec EDF et sa filiale Dalkia, et l’Etat (14 millions d’euros) via son programme France 2030 et son opérateur l’ADEME.

À Sully-sur-Loire, dans le Loiret, Swiss Krono est sans doute la plus importante entreprise industrielle. Elle produit 800 000 m3 de bois façonnés chaque année, dont la moitié en panneaux de particules, l’autre en OSB. Un savoir-faire que cette unité du Loiret n’a pas l’intention de partager avec d’autres industriels. Raison pour laquelle le groupe suisse investit dans les technologies d’avenir. Il s’agira notamment d’économiser près de 10 % de ses dépenses en énergies fossiles.

Ajoutons que le site emploie 400 salariés et génère près d’un millier d’emplois indirects. Il s’approvisionne en bois dans un rayon de 100 kilomètres, et possède même ses propres exploitations forestières qui lui assurent 50% de ses besoins en matière première.

Début septembre, c’est donc en grande pompe que le site industriel présentait officiellement les travaux qui seront menés dans les deux prochaines années. « On veut tout faire pour renforcer la construction bois, martèle le président du groupe Martin Brettenthaler, mais nous devons reconnaître que nous sommes énergivores ». Alors les Suisses investissent. 100 millions d’euros dans le programme Green Energy, soutenu par le programme France 2030 et l’ADEME.

Vers une autonomie énergétique

« C’est un programme de décarbonation des procédés industriels, explique Mohamed Amjahdi, directeur de l’ADEME Centre- Val de Loire. Il consiste en l’installation de deux nouveaux sécheurs basse température, alimentés par une chaudière biomasse multi combustibles et un condenseur de fumée ». Expliqué comme ça, c’est un peu abscons, mais le résultat est bien plus concret, d’autant que les nouveaux équipements doivent aussi accroitre la productivité.

La chaudière biomasse permettra en effet de réduire de 90 % la consommation de gaz, et d’éviter l’émission de 35 000 tonnes de CO2 d’origine fossile par an. La réduction de la consommation énergétique est estimée à 5 % environ. Et pour cela, l’industriel ne néglige rien, pas même la récupération de l’énergie des fumées de combustion sous la forme de vapeur.

Green Energy veut substituer la consommation de gaz par la biomasse et permettre au site de Sully-sur-Loire de sortir des énergies fossiles. L’enjeu est de taille !

Stéphane de Laage

Autour de Jean-Bernard Lévy, Président-Directeur Général d’EDF (de face, avec le gilet orange ouvert) : Sylvie Jéhanno, Présidente Directrice Générale de Dalkia ; Vincent Adam, Directeur de Swiss Krono France ; Thierry Déau, Président Directeur Général de Meridiam ; et Marc Benayoun, Directeur Exécutif EDF en charge du pôle Clients, Services et Territoires.

 

Focus :

En Centre-Val de Loire, le soutien de l’État est de 213 millions d’euros pour 313 entreprises bénéficiaires, ce qui permettra de soutenir 1 milliard d’euros d’investissements et la création de plus de 4 900 emplois.

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