Le réseau BNI Orléans Business Développement Loiret tient ses réunions tous les jeudis matin à 7h selon un rituel millimétré avec la priorité donnée aux « infomerciales » pour les échanges d’opportunités d’affaires. J’y étais.
Si le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, alors les membres du réseau BNI sont les rois du pétrole ! Leurs réunions hebdomadaires commencent à 7h du matin ! Celle du groupe BNI Orléans Business Développement Loiret, à laquelle j’ai assisté, se tenait dans une brasserie de la place de Loire qui ouvre spécialement pour eux le jeudi. Double avantage à cette heure matinale : aucune difficulté de circulation dans la métropole orléanaise et stationnement facile et gratuit dans le centre-ville jusqu’à la fin de réunion, à 9h.
« Notre groupe comprend beaucoup de représentants du secteur du bâtiment qui sont habitués à commencer de bonne heure, m’explique un adhérent autour d’un café d’accueil. Certains sont passés dans leur entreprise avant de venir pour distribuer les consignes, et ils iront sur les chantiers en sortant de réunion. »
Merci pour le business
Progressivement, l’espace d’accueil autour de cafés, viennoiseries et jus de fruit, se remplit. On se serre la main, on se tape dans le dos, on plaisante et on échange des informations. « Ce sont des moments importants, avant et après la réunion, poursuit mon interlocuteur. Les affaires se font aussi dans ces moments-là ! ».
Des affaires, ou plutôt des « merci pour le business », il en sera beaucoup question au cours de la réunion qui débute à 7h30 pétantes selon un rituel immuable et millimétré.
Devant une quarantaine de membres, dont trois invités ce matin-là, le président du groupe, Julien Monier, commence par une présentation des différentes structures, le comité de pilotage, les coordinateurs, le comité des membres, le comité d’accueil, les sponsors.
Une minute chrono
Moment solennel ensuite avec le rappel des sept valeurs du BNI qui sont chacune bruyamment applaudies. Après un « moment d’éducation » par la coordonnatrice, Marie-Laure, qui rappelle le rôle des mentors, des coffrets de bienvenue contenant mug, stylo et carnet sont remis à deux nouveaux membres.
Enfin arrive le temps fort de la matinée, celui des « infomerciales ». A tour de rôle, chaque adhérent fait part de son actualité, présente un produit ou un service et exprime une demande de recommandation. Le tout en une minute chrono avec le décompte des secondes qui s’affiche à l’écran. Les interventions s’enchainent à vive allure, chacune ponctuée par des applaudissement nourris. Un intervenant annonce qu’il peut mettre des salles de réunions à disposition ; un assureur invite les autres à bien vérifier leurs garanties de perte d’exploitation ; la représentante d’un chocolatier fait part de la création d’une nouvelle boutique et du lancement d’une bûche glacée dans un coffret. Elle cherche une recommandation pour entrer en relation avec une importante entreprise du nord d’Orléans.
Un coq gaulois pour trophée
Un entrepreneur en maçonnerie recherche un charpentier ; le gérant d’une entreprise d’équipements de sécurité voudrait entrer en relation avec une mairie de la métropole ; un peintre fait état d’une cinquantaine de chantiers obtenus grâce au réseau BNI ; le créateur d’une agence de marketing digital voudrait être mis en relation avec un avocat pour des solutions contre les mails non sollicités ; le dirigeant d’une agence d’événementiel fait état de ses derniers contrats et présente une solution digitale de suivi en temps réel des entrées et sorties sur une manifestation. Avec quelques légers débordements, la séquence prend une cinquantaine de minutes. Le prix de la meilleure infomerciale, sous la forme d’un coq gaulois, est remis à la représentante du chocolatier.
En tête de la région
Les visiteurs se présentent à leur tour en une minute avant que le vice-président donne les résultats du groupe depuis la dernière réunion : une dizaine de recommandations et 7 632 € d’affaires générées, les fameux « merci pour le business ». Les chiffres sont établis à partir des données que les membres du groupe enregistrent sur une application partagée.
Le directeur consultant, Fabrice Labadie, qui pilote les groupes du Loiret et du Loir-et-Cher, donne ensuite des infos sur l’activité régionale du réseau. Le groupe Orléans Business Loiret est arrivé en tête avec 55 000 € de chiffre d’affaires réalisé en moyenne par membre dans l’année.
Comme l’ajoute le président Julien Monier en guise de conclusion, encaisser 55 000 € avec une cotisation annuelle de 1 055 €, le ratio est plus que profitable. Ça vaut effectivement le coup de se lever de bonne heure !
Bruno Goupille