C’est dans le cadre des Pépite’s days que les étudiants de l’IUT et de l’INSA de Blois ont pu s’essayer au jeu de la création d’entreprise, orienté autour de la low-tech.
Tous les ans, les chargés de mission de Pépite Centre-Val de Loire (structure qui gère les étudiants-entrepreneurs) organisent une journée de sensibilisation à l’entrepreneuriat à destination des établissements d’enseignement supérieur. Leur tournée régionale 2024 s’est arrêtée à Blois au début du mois de février autour de la thématique de la low-tech. Camille Justeau-Morellet, ancienne étudiante-entrepreneure et désormais dirigeante de l’entreprise Nektar, était là pour poser les bases de ce concept : « La low-tech, c’est le contraire de la high-tech. C’est inventer des produits ou des services utiles, accessibles et durables. Ce n’est pas si évident de réfléchir à contre-courant de certaines logiques ancrées. Il faut aller au plus simple dans les modes de construction, dans les logiques d’interaction, tout en étant inclusif », témoigne-t-elle.
Après avoir présenté les fondamentaux, les participants ont commencé à faire naître leurs projets autour d’une table ronde, riche en échange et problématiques actuelles : menace sur la biodiversité, précarité énergétique, alimentation de demain, réchauffement climatique, etc. Les organisateurs ont ensuite réparti la cinquantaine d’élèves en petits groupes pour élaborer leur projet fictif d’entreprise. « Aujourd’hui, ce sont des élèves de l’INSA et de 3e année de l’IUT, issus des filières science, génie des matériaux et mesures physiques, mais on sensibilise aussi bien des apprenants en bac pro que des doctorants. L’objectif de ces journées, c’est aussi de leur apprendre à travailler de manière collaborative avec des personnes qu’ils ne connaissent pas », explique Christelle Rivas, chargée de mission de Pépite CVL.
Alors, qu’est-il ressorti de cette journée ? Un système de récupération des eaux de pluie alimentant tout un immeuble à la seule force de la gravité, un food-truck faisant la promotion des producteurs locaux, du compostage de carcasses d’animaux, ou encore une création de vêtements thermiques biosourcés. Quant à Paul et son équipe, ils ont imaginé une mini-montgolfière pour transporter et réintroduire les abeilles. « On aime bien manger, mais si on veut avoir de la nourriture de qualité, en quantité suffisante demain, on a besoin des pollinisateurs. D’où notre idée pour les sauver », argumente-t-il.
Des idées innovantes, tantôt réalistes, tantôt utopiques, mais qui ont parfaitement su répondre à la thématique de la low-tech.
Émilie Marmion