Polaxis, au service des entreprises …

Photos de la pose de la première pierre de l’espace de coworking de Polaxis – ©CC Gâtine-Racan.

À Neuillé-Pont-Pierre, le développement du parc d’activités Polaxis se poursuit. Un espace de coworking est actuellement en construction sur la zone de services inter-entreprises, à l’entrée du parc. Rencontre avec Antoine Trystram, Président de la Communauté de Communes Gâtine-Racan.

« Polaxis est une zone fondamentale pour la vie de notre territoire », lâche d’emblée Antoine Trystram. Ouvert depuis 2007, ce parc d’activités avait pour objectif premier de permettre aux populations les plus fragiles, repoussées en zone périurbaine à cause du prix toujours plus élevé du foncier, de ne pas avoir à supporter en plus des frais journaliers pour aller travailler en centre-ville. « On le voit bien ces derniers temps avec les Gilets jaunes, une des difficultés c’est le déplacement, et le coût du déplacement pour aller travailler. » Pour cette raison, cette zone d’activités de qualité environnementale a choisi un emplacement stratégique : Neuillé-Pont-Pierre, à 20 km du centre de Tours et à 20 km de la commune la plus éloignée. Là-bas, elle bénéficie d’une surface de 90 hectares avec une réserve foncière de 50 hectares qui n’est pas encore ouverte à la commercialisation. Elle est l’une des seules zones dans la région à pouvoir attirer de grands fonciers. Partant, Antoine Trystram et ses collègues travaillent dorénavant en totale synergie avec la Métropole. « Quand la Métropole reçoit des demandes qu’elle ne peut satisfaire, plutôt que de laisser partir l’entreprise dans un autre département, elle nous met en contact. »

Aujourd’hui, Polaxis accueille quatre sociétés sur son parc d’activités, parmi lesquelles « Rustin », un des leaders mondiaux du caoutchouc. « 4 entreprises sans compter le restaurant que nous venons d’installer », précise le Président de la Communauté de communes Gâtine-Racan qui espère pouvoir accueillir prochainement « une vraie entreprise industrielle ». En attendant ce jour, Antoine Trystram met un point d’honneur à offrir aux sociétés tous les services dont elles ont besoin pour pouvoir, dit-il, « développer la ré-industrialisation de l’Indre-et-Loire ». « Pour un chef d’entreprise, ce n’est pas le prix qui compte, ce sont les services : la fibre, un bassin d’emploi suffisant, avec toute une palette d’emplois puisqu’il faut de tout, et un cadre sympathique parce que le bonheur au travail est une réalité aujourd’hui. »

Dans cette logique, lui et ses équipes viennent d’achever la construction d’un parking poids lourd. Et ils travaillent actuellement sur la construction d’une crèche d’entreprise et d’une station qui proposera du gaz, de l’électricité, de l’éthanol et de l’hydrogène. Un projet d’ampleur parmi d’autres.

Construction d’un espace de coworking

« Nous venons, avec la préfète, de poser la première pierre de cet espace de coworking, ou plutôt le premier morceau de bois, puisqu’il sera construit avec des matériaux biosourcés », poursuit Antoine Trystram. Ce lieu de travail partagé de 500 m2 avec des salles modulables devrait voir le jour d’ici la fin d’année 2022. « C’est le premier bâtiment passif, qui ne consomme pas d’énergie et s’auto-suffit ». Un architecte spécialisé a été mobilisé pour mener à terme ce projet de 1 300 000 euros. « Avec ce bâtiment, on essaye de capter toutes les énergies qui s’offrent à nous. On va mettre en place des baies vitrées qui permettront au bâtiment de se chauffer par lui-même avec les rayons du soleil, un système de récupération de l’air, un toit végétalisé, l’idée est d’avoir le moins de perdition possible », indique l’élu qui voit, à nouveau, cet espace de coworking comme un « service amené aux entreprises qui travaillent ici ».

Ce lieu de travail partagé fonctionnera « sur le mode de la convivialité », énonce-t-il. Un gestionnaire louera des espaces modulables à la demande pour une heure, une journée, un mois. « L’idée est de permettre aux travailleurs nomades qui existent aujourd’hui dans les entreprises ou aux gens qui sont en télétravail et qui n’ont pas envie de rester chez eux de rencontrer du monde. Ce sera un endroit où chacun pourra trouver l’espace nécessaire à un moment donné. »

Le Président de la Communauté de communes Gâtine-Racan se dit persuadé que cet espace de coworking permettra d’améliorer l’attractivité de Polaxis. « Je suis un élu passionné, et je crois beaucoup en ce que nous essayons de faire avec mes collègues. Et surtout, je suis persuadé que nous sortirons de nos tracasseries et de nos crises par la vie des territoires », conclut-il.

Par Johann Gautier 

Facebook
Twitter
Envoyer à un ami
LinkedIn