Marianne Brouxel vient d’être nommée directrice de l’agence Pôle Emploi de Romorantin. Elle dresse son premier diagnostic sur le territoire.
Il y a 22 ans, Marianne Brouxel devient conseillère ANPE dans la branche hôtellerie-restauration en région parisienne. Depuis 2005, elle navigue entre l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher.
Contrairement à l’agence de Loches, d’où elle vient, qui centralise les besoins d’une seule communauté de communes, celle de Romorantin s’occupe de quatre communautés de communes en partie partagées avec l’agence de Blois. « Cela multiplie les acteurs, les contacts et le travail de collaboration sur un territoire rural. C’est complexe, mais motivant, de créer du lien au bénéfice des usagers », estime-t-elle.
« Je n’ai pas souvenir d’avoir eu cette dynamique sur un si long terme », dit-elle au regard du taux de 6,1 % de chômage. « Les publics qui restent dans nos fichiers sont éloignés de l’emploi. » En cause notamment, la faible mobilité liée au manque de transport, les ennuis de santé ou financiers pour lesquels un accompagnement renforcé est nécessaire. « On se confronte à des problèmes de recrutement, de métiers en tension. Les entreprises se retrouvent dans une situation inédite où elles doivent séduire les demandeurs d’emploi » avec un salaire attractif, des avantages sociaux, le télétravail, le RSE…
Un job dating à Salbris
Face à ces problématiques, « 30 agents ne suffisent pas sur un territoire aussi étendu » et elle espère pouvoir embaucher des conseillers. Le 14 novembre à Salbris, les demandeurs d’emploi peuvent s’inscrire à la journée « Du stade vers l’emploi » en partenariat avec la fédération de badminton. Au cours d’activités ludiques et sportives accessibles à tous, 15 à 20 recruteurs et 100 demandeurs d’emploi formeront des équipes. Le challenge vise à « tester les savoir-être ; les compétences s’acquièrent. Ceux qui ne maitrisent pas les techniques de recherche d’emploi sont plus à l’aise, des barrières tombent. »
Laëtitia Piquet
