Les adhérents de la nouvelle antenne du Medef de Beaugency-Meung-sur-Loire ont écouté et échangé avec le président délégué national, Patrick Martin, fin septembre. Ils restent en alerte face aux difficultés du moment et aux défis à venir.
Patrick Martin, président délégué du Medef, est intervenu devant une cinquantaine d'adhérents à Meung-sur-Loire le 28 septembre. Il répond à nos questions en vidéo.
A Meung-sur-Loire, un Doligé peut en cacher un autre ! Valentin Doligé, le président de l’UDEL Medef du Loiret ne pouvait ouvrir la première réunion de l’antenne de Beaugency-Meung sur Loire, le 28 septembre dernier, sans faire référence à son oncle, Eric, qui fut longtemps maire de la commune et président du département. Le rappel de cette filiation étant fait, Valentin Doligé s’est félicité de la création du nouveau groupement qui renforce la proximité territoriale du mouvement des entreprises. Face à une cinquantaine de participants, il a ensuite accueilli le président délégué national, Patrick Martin pour une intervention et un débat.
Arraché aux forceps
Lui-même provincial et chef d’entreprise, Patrick Martin a rappelé son attachement « au terrain » avant de se livrer à un vaste tour d’horizon de l’actualité du mouvement patronal et de la conjoncture économique. Il a notamment rappelé que le Medef avait été très engagé dans le dispositif de soutien aux entreprises. « Dans sa première version, le PGE (Prêt Garanti par l’Etat) était très restrictif. Nous sommes intervenus pour faire comprendre que l’on n’avait pas besoin d’un tuyau d’arrosage mais d’un Canadair », a-t-il rappelé. De même, l’influence du Medef a été déterminante pour la relance de l’apprentissage. « On a arraché aux forceps les primes de 5 et 8 000 euros avec le succès que l’on sait ».
Rendre les entreprises attractives pour les jeunes
Pour l’avenir le Medef entend continuer à « mettre la pression », aussi bien pour l’apprentissage, « la voie royale pour nos jeunes et nos entreprises », que pour faire face aux défis des transitions numérique et énergétique. « L’attractivité de nos entreprises pour les jeunes passe par la prise en compte des enjeux environnementaux, estime Patrick Martin. Mais il faut veiller à ce que les contraintes ne deviennent pas supérieures aux bénéfices attendus ».
Les questions de la salle ont fait ressortir les principales préoccupations des chefs d’entreprise face aux difficultés de recrutement, d’approvisionnement, à la réduction des marges et l’augmentation des exigences administratives.
Malgré ces fortes préoccupations, Patrick Martin se déclare plutôt optimiste en entrevoyant une régulation progressive des pénuries et une relance des capacités de production, alors que l’endettement des entreprises ne s’est pas aggravé et que les moyens de la relance économiques sont réunis.
Bruno Goupille