L’UIMM Val de Loire réunit ses adhérents à Blois

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L’Union des industries et métiers de la métallurgie Val de Loire qui réunit les fédérations territoriales du Loir-et-Cher et du Cher, a tenu son assemblée générale à Blois mi-octobre. En préambule, elle a fait découvrir à ses adhérents et ses partenaires, l’un des fleurons de l’industrie du territoire : BorgWarner (voir encadré).

Après la visite de terrain, place à l’assemblée statutaire. Dans son discours d’ouverture, Frédéric du Laurens, Président de l’UIMM Val de Loire a rappelé évidemment le contexte conjoncturel, pour le moins tendu, dans lequel se trouve les entreprises du secteur « Sans sombrer dans le défaitisme, force est de constater que plusieurs facteurs ne sont pas favorables : la guerre en Ukraine amplifie des pressions inflationnistes sur l’énergie déjà bien installées. » A cela s’ajoute « les tensions sur les recrutements [qui] sont propices à l’accélération des salaires et vont finir par alimenter la spirale inflationniste déjà enclenchée. » En réponse à cette problématique de recrutement, l’UIMM mise sur la formation. « Car toujours plus nombreux doivent être les jeunes et les moins jeunes, que nous devons intégrer et former pour répondre au renouvellement des générations et au développement des compétences dont nos entreprises ont besoin. » Pour y répondre, l’UIMM dispose en région Centre-Val de Loire d’un Pôle formation doté de trois entités : le CFAI pour la formation des apprentis jusqu’au diplôme d’ingénieur, l’AFPI pour la formation continue des salariés et des personnes en reconversion et TRAJECTOIRE INDUSTRIE pour la formation des demandeurs d’emploi. Frédéric de Laurens a également annoncé la signature d’une nouvelle convention collective nationale de la métallurgie, appelée à se substituer aux 76 conventions collectives territoriales en vigueur. En l’espèce, ce nouveau dispositif conventionnel de branche doit permettre l’accès des entreprises et des salariés de la branche à un cadre social plus avantageux et protecteur qui devrait renforcer l’attractivité.

 

BorgWarner prêt pour l’hydrogène 

Avec la fin des moteurs thermiques, prévue à l’horizon 2035, l’entreprise BorgWarner (anciennement Delphi), connue pour ses injecteurs diesel, prépare son avenir et entame sa conversion à l’hydrogène.  

Le bureau d’études et les ingénieurs y travaillent depuis 2020. Et début 2022, un premier prototype d’injecteur à hydrogène est né. L’entreprise mise sur la technologie de l’hydrogène brûlé. (Voir notre dossier « Automobile, la mutation économique » d’octobre 2021, où Jean-Luc Beduneau, directeur de l’usine, expliquait, « c’est un dérivé de la technologie essence, une adaptation fine d’un système que l’on maîtrise depuis longtemps […] Ce n’est pas une technologie de rupture, elle permet d’utiliser toute la maîtrise que nous avons déjà de la combustion classique ainsi que la filière automobile associée. Il s’agit d’adapter les moteurs, et bien au-delà, c’est tout l’écosystème industriel qui continue de fonctionner ».) Les prototypes ont depuis été affinés et testés en conditions réelles sur un véhicule qui sillonne les routes blésoises pour faire preuve de sa performance et de sa conformité aux taux d’émissions de CO2 en vigueur. L’entreprise assure aujourd’hui, être en capacité de démarrer une production dans les deux ans, même à faible volume. Production qui dépend évidemment de la commande des constructeurs et d’une position claire du législateur sur les technologies d’avenir à privilégier dans les secteurs de l’automobile et du transport.

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