L’interview pause-café d’Eva, Talia et Pauline, créatrices du restaurant Mon Jardin

Talia, Éva et Pauline
Talia, Éva et Pauline

Mon Jardin, c’est avant tout l’histoire de trois femmes, de trois destins animés par le voyage, les saveurs et l’envie du partage. Après avoir vécu dans plusieurs régions du monde, elles se sont trouvées, par le hasard de la vie, dans la vallée du Cher. La cuisine les a rassemblées. Ensemble, Eva, Talia et Pauline ont créé Mon Jardin. Plus qu’un restaurant, un salon de thé ou un traiteur, leur entreprise est un concept, bien à leur image : cosmopolite, au carrefour des rencontres, au gré de leurs inspirations culinaires et des saisons. Rendez-vous chez elles, à Montrichard, pour une interview pause-café en trio.

BUSINESS MODEL

Si on devait inventer une recette de cuisine pour une bonne entreprise, vous mettriez quoi dedans ?

Au moins 50 % de gestion et de communication, de la persévérance et de la passion. Ensuite, il faut de bons produits. Une bonne recette est souvent simple, tant qu’on crée quelque chose que l’on a envie de consommer, en étant le plus sincère possible. C’est comme ici, nous avons créé un lieu qui nous ressemble.

Vous préférez rester au resto ou aller sur le marché ?

Nous n’avons pas vraiment le choix, on aimerait bien aller un peu plus chez les producteurs. C’est un peu un fantasme de pouvoir aller sur le marché et de se laisser inspirer directement par les produits des étals (rires). Il n’y a que les grands chefs qui font ça, mais ils ont une brigade de 10 personnes en cuisine. Nous ne sommes que trois et quand on fait tout maison, ça prend beaucoup plus de temps. Maintenant, on a la chance de discuter assez souvent avec nos producteurs qui viennent régulièrement nous déposer les produits.

ÊTRE ENTREPRENEURES

Laquelle est la plus créative ? La plus pressée ? La plus patiente ?

Nous sommes vraiment toutes les trois très créatives. C’est ce qui nous rassemble. La plus pressée, c’est sans aucun doute Pauline (éclats de rire) ! Pour la patience, Talia est capable de rester plusieurs heures sur une tâche longue et fastidieuse, tandis qu’Eva est plus patiente dans le relationnel.

On dit qu’être associées, c’est pire que d’être en couple, vrai ou faux ?

C’est pareil ! D’ailleurs, il y a une expression anglaise pour ça, on parle de work wife (traduisez l’épouse du travail). Depuis trois ans, on apprend à se dire les choses, à parler le plus rapidement possible dès que nous n’avons pas le même avis. C’est comme dans un couple, tout est lié à la communication et à la confiance.

À refaire, entreprendre seules ou à plusieurs ?

À plusieurs, au moins, maintenant, on sait comment s’y prendre. C’est certain qu’être plusieurs associées demande plus de temps dans les prises de décision. Cependant, avec plusieurs cerveaux et des qualités différentes, l’une va apporter quelque chose que l’autre n’aura pas forcément perçu.

PARLONS DE VOUS

Si vous pouviez être quelqu’un d’autre le temps d’une journée, qui aimeriez-vous être ?

Eva : Charlie Chaplin. C’est quelqu’un que j’admire, c’était un visionnaire, un résistant et aussi un clown ! (Rires)

Talia : La chanteuse de jazz Sade, parce que j’aime sa voix, unique. C’est une personne qui est restée plutôt discrète, qui dégage de la douceur. C’est aussi lié à ma passion pour la musique.

Pauline : Quant à moi, c’est Eminem. Je suis fan depuis toute petite. Il est parti de rien et il est devenu une superstar. Il est plutôt carré dans ce qu’il fait, est sincère et humble.

Propos recueillis par Émilie Marmion

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