Les inégalités salariales femmes-hommes persistent en région Centre-Val de Loire

De gauche à droite : Fabienne Miramond-Scardia, référente régionale égalité professionnelle, et Nadia Rolshausen, responsable du pôle travail, à la Dreets Centre-Val de Loire.
De gauche à droite : Fabienne Miramond-Scardia, référente régionale égalité professionnelle, et Nadia Rolshausen, responsable du pôle travail, à la Dreets Centre-Val de Loire.

Le 28 mars dernier, la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets) du Centre-Val de Loire présentait les derniers résultats de l’index égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

L’index Égapro a été mis en place par l’État en 2019 pour les entreprises de plus de 250 salariés, et en 2020 pour les entreprises de plus de 50 salariés. Chaque année, celles-ci ont jusqu’au 1er mars pour calculer et publier leur résultat sur leur site Internet. Cet index, noté sur 100 points, mesure les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. Il impose parfois des mesures correctives. Des contrôles sont menés chaque année par des agents de l’inspection du travail. En l’absence de correction, des pénalités financières sont possibles et peuvent aller jusqu’à 1 % de la masse salariale de l’entreprise.

1 200 entreprises privées sont assujetties à cet index en région Centre-Val de Loire. Au 1er mars 2024, 83 % des entreprises tenues de déclarer leurs index l’avaient effectivement fait (305 entreprises étaient donc en retard). Ce taux de déclaration a baissé de 7 points en un an, mais reste meilleur en région par rapport au niveau national.

Des discriminations persistantes

82 % des entreprises ont un écart de rémunération inférieur à 10 % entre les femmes et les hommes, en équivalent temps plein, catégorie de poste équivalente et âges comparables. Seulement 14 % des entreprises n’ont aucun écart de rémunération, c’est-à-dire la note maximale. 3 % ont un écart de rémunération supérieur à 10 %. Autre exemple : 26 % des entreprises concernées ont au moins 4 femmes dans les 10 plus hauts salaires (donc une note de 10 sur 10 pour cet indicateur). À l’inverse, 33 % des entreprises concernées ont 0 ou 1 femme dans les 10 meilleures rémunérations (donc une note de 0 sur 10).

Maxence Yvernault

Facebook
Twitter
Envoyer à un ami
LinkedIn