Du 2 au 25 mars, près de vingt rendez-vous artistiques sont organisés en Indre-et-Loire à l’occasion de la 24ème édition du Festival Bruissements d’Elles. L’objectif ? Valoriser la création artistique des femmes avec une programmation pluridisciplinaire et exclusivement féminine.
Organisé par onze communes d’Indre-et-Loire, le Festival Bruissements d’Elles aide à rendre davantage visible les femmes artistes et l’art au féminin. Théâtre, danse, musique, rencontre d’auteure, peinture et cinéma sont notamment proposés. Tout public, le festival s’adresse aux adultes, mais aussi aux enfants. Il entend cette année attirer les jeunes et les personnes éloignées du monde de la culture. « Ce n’est pas un festival de femmes que pour les femmes », explique Stéphanie Drevin, directrice de La Parenthèse à Ballan-Miré.
Chaque lieu accueillant est autonome sur sa propre programmation et organise des évènements adaptés à sa capacité d’accueil et à son public. Mais, tous mettent en valeur la création artistique féminine en mars à l’occasion de ce festival. Chaque lieu définit ses propres tarifs. L’enjeu pour les communes est aussi de faire déplacer le public dans les différents lieux participant à l’évènement. Ainsi, dès l’achat d’un billet plein tarif sur un des spectacles du festival, la personne bénéficie du tarif réduit sur tous les autres spectacles.
Quand le féminisme devient un art
Parmi les spectacles proposés, Pardon !, de la OUPS Dance Company, le samedi 11 mars, à 20h30, à La Parenthèse à Ballan-Miré. Interprétée par deux danseuses originaires de la région, cette pièce allie danse contemporaine et musique électro. « Pardon ! car pardon d’être moche, pardon d’être ce que je suis, poursuit Stéphanie Drevin. Cette pièce met l’accent sur l’apparence et l’esthétique dans la société. Cela colle au sujet du festival. »
La commune de La Riche propose trois rendez-vous à l’occasion du festival : deux à La Pléiade et un à la médiathèque. À La Pléiade par exemple, le samedi 4 mars, à 20h30, Les filles aux mains jaunes est interprétée par l’Atelier Théâtre Actuel. Cette pièce retrace les prémices du féminisme à travers l’histoire de quatre ouvrières travaillant dans une usine d’armement au début du XXème siècle. Autre exemple : le mercredi 15 mars, à 11h, la compagnie locale Rugi’son propose au jeune public un spectacle-concert autour du violon. Après deux éditions du festival annulées en 2020 et 2021, « le public revient de plus en plus dans les salles », explique Thomas Lourenço, directeur des affaires culturelles à La Riche, en charge de La Pléiade.
L’art est un domaine dans lequel les femmes restent encore trop peu connues et trop peu représentées. « Même s’il y a une reconnaissance des femmes dans le monde de l’art depuis les dix ou vingt dernières années, si le festival existe toujours, c’est que le combat existe toujours », lance Stéphanie Drevin. Ou comment dire que les choses se sont améliorées, mais qu’il y a encore beaucoup à faire.
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Maxence Yvernault