Les châteaux de la Loire méconnus

La façade Louis XII du château de Troussay, à Cheverny (41).

En région Centre-Val de Loire, le tourisme est dominé par les nombreux châteaux que compte la région. Outre les plus connus et les plus fréquentés tels que Chenonceau, Chambord ou encore Cheverny, certains restent confidentiels et encore méconnus des Français et même des habitants de la région. Tour d’horizon de ces perles rares à découvrir sans tarder.

 

Le château de Meslay (41)

© Château de Meslay

Construit en trois ans à partir de 1732, le château et ses dépendances appartiennent à la famille De Boisfleury depuis plus de 300 ans, soit onze générations qui se sont succédées jusqu’à maintenant. Classée monument historique depuis 2017, la demeure est ouverte à la visite depuis 2019. Elle pourra se visiter jusqu’au 15 septembre prochain, puis du 24 septembre au 23 octobre 2022 dans le cadre de la sixième opération « Une journée aux châteaux ». Les Journées du Patrimoine du 17 et 18 septembre prochain seront une autre occasion de découvrir le château. Enfin, après deux éditions maintenues en 2020 et 2021, la sixième édition de sa « Journée littéraire » est prévue le dimanche 11 septembre.

 

Le château de Bridoré (37)

Témoin de la Guerre de Cent Ans, le château de Bridoré est une forteresse militaire médiévale rebâtie au XIVème. Dans la région, elle est l’une des seules qui n’a jamais été attaquée au cours de son histoire. Elle appartient à la famille Mouveau depuis la Révolution Française et a été classée monument historique en 1911. Aujourd’hui, c’est Pierre-Alexandre Mouveau qui assure l’entretien, la conservation et la restauration du château-fort. Ancien chef d’entreprise à Paris, celui-ci s’installe à Bridoré il y a trois ans et demi. Il est à l’origine d’importants travaux de restauration en 2021. Ouvert au public jusqu’au 31 août prochain, la visite est également possible toute l’année, sur réservation et pour les groupes de dix personnes minimums.

 

Le château de Saint-Brisson-sur-Loire (45)

Forteresse réputée imprenable, le château de Saint-Brisson-sur-Loire est transformé en demeure d’habitation et rénové dans un style Renaissance au XVIème siècle. Il est légué à la commune de Saint-Brisson en 1987, puis racheté en 2015 par la société Tous Au Château. Ouverte au public de Pâques à la Toussaint, la demeure classée monument historique accueille en moyenne 11 à 12 000 visiteurs par an. « Un peu plus du double permettrait de couvrir les frais liés aux travaux et à la restauration du château, explique Emilien Bérard, responsable. En 2022, il y a plus d’étrangers et moins de Français. En 2021, il y avait beaucoup de Français et peu d’étrangers ».

 

Le manoir de la Possonnière ou maison natale de Pierre de Ronsard, à Vallée-de-Ronsard (41)

Construit à partir de 1515 par Loys de Ronsard, père de Pierre de Ronsard, le manoir a été témoin de la naissance du célèbre poète le 11 septembre 1524 et celui-ci y a vécu pendant les douze premières années de sa vie. La maison a été rachetée en 2000 par la communauté d’agglomération Territoires Vendômois. L’année 2020 marque la création d’un nouveau jardin style Renaissance. Le premier étage du manoir accueille une exposition sur la jeunesse et la vie du célèbre poète. La maison est ouverte au public jusqu’au 06 novembre prochain et proposera un tarif réduit pour les Journées du Patrimoine.

 

Le château de Nitray, à Athée-sur-Cher (37)

Bâti en 1521, le château de Nitray a vu 17 familles de propriétaires se succéder depuis sa construction. Installée depuis 1955, la famille De L’Espinay est la deuxième restée le plus longtemps jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, l’activité de la demeure classée monument historique se répartie entre les visites, le domaine viticole et le restaurant spécialisé dans la viande maturée. La propriété possède onze hectares de vignes en Agriculture Biologique (AB). Le château accueille environ 8 000 personnes par an. En 2022, il sera ouvert jusqu’au 30 septembre. La visite de l’intérieur du château sera offerte lors des Journées du Patrimoine. Des salles peuvent également être louées pour accueillir séminaires d’entreprises et réceptions familiales telles que mariages ou anniversaires. « Les séminaires ne sont pas le centre de notre activité, explique François de L’Espinay, propriétaire depuis 2018. Mais, on cherche à développer cet aspect en basse saison ».

 

Le château de Troussay, à Cheverny (41)

La façade François Ier du château de Troussay, à Cheverny (41).

A Cheverny (41), beaucoup connaissent le château du célèbre reporter belge Tintin. Mais, celui de Troussay, surnommé « le plus petit château de la Loire », vaut également le détour. Construit au XVème siècle, il a été vendu seulement deux fois depuis sa construction. Après une première vente en 1732, il appartient depuis quatre générations à la famille d’Isaure de Sainte-Marie, propriétaire depuis 2015. Ouvert jusqu’au 30 septembre prochain, il accueillait près de 7 000 visiteurs par an avant la crise sanitaire. Depuis, il en accueille entre 3 500 et 4 000 par an. « Les étés étaient très courts à cause du covid » explique la propriétaire. Cette dernière entend également développer sa clientèle professionnelle en organisant des évènements d’entreprises dans le parc ou bien dans la salle de réception située dans l’ancien pressoir du château.

 

Le château de La Bussière (45)

Construit à la fin du XIIème siècle, la famille de propriétaires actuels possède ce château depuis plus de 200 ans. Il se visite depuis 1982 et est désormais ouvert de Pâques à la Toussaint, ainsi qu’à Noël et à l’occasion des Journées du Patrimoine. Surnommé le « château des pêcheurs », ce dernier possède un étang de six hectares et présente une collection sur la pêche en eau douce. Datant du XVIIIème siècle, le jardin potager d’un hectare et demi est classé Jardin Remarquable depuis 2004. La demeure accueille jusqu’à 6 000 visiteurs aux mois de juillet et août et plus de 25 000 à l’année. « On retrouve les étrangers en 2022 » explique Clémentine Gentil, responsable d’exploitation.

 

Le château de Gizeux (37)

La Galerie des Châteaux du Roy.

La plus ancienne partie du château, toujours visible aujourd’hui, date du XIVème siècle et réunit notamment la tour d’entrée et l’aile droite du château. Ce dernier a ensuite été agrandi et embelli à la Renaissance. C’est à cette époque, à la fin du XVIIème siècle, que la Galerie des Châteaux du Roy voit le jour. Située au premier étage, dans les anciens espaces de réception, les plus grands châteaux royaux tels que Chambord et Versailles sont représentés sur les 400m² de murs. Cette galerie a été restaurée totalement entre 2014 et 2019. L’aile gauche du château a été construite au XVIIIème siècle, abritant autrefois les grands communs, c’est-à-dire les logements des employés, la cuisine et les écuries.

 

Le château de Chémery (41)

Construite en 1232, cette forteresse médiévale a été transformée en ferme en 1729 et sera habitée par des fermiers jusqu’en 1960. En 1970, la mère du célèbre chanteur Alain Souchon achète le château. En 1981, ce sont les propriétaires actuels, Cécile et Axel Fontaine qui le rachètent et l’ouvrent au public. En restauration permanente depuis 1981, les propriétaires ont aménagé une salle pour les réceptions et les mariages ainsi que des chambres d’hôtes et un gîte. Le mur d’enceinte et le pont d’accès ont été reconstruits. Avec 5 000 visiteurs par an, le fort est ouvert jusqu’à fin septembre. La visite est axée sur l’architecture et sur la restauration du château.

 

Le château de Montpoupon, à Céré-la-Ronde (37)

© Pierre Holley

Ce château médiéval a été construit au IXème siècle sur le Mont où vivaient les Popos (on comprend mieux ici l’origine de son nom !). Le donjon principal et la tour dans la cour existent toujours depuis. Le reste du château-fort ayant été détruit pendant la Guerre de Cent Ans, une deuxième demeure a été bâtie à la Renaissance. Aujourd’hui entièrement meublée, elle est toujours habitée par la famille La Motte-Saint-Pierre, propriétaire depuis 1857. Avec près de 30 000 visiteurs à l’année, le château reste cependant une petite structure familiale : il emploie deux salariés à plein temps à l’année et deux personnes supplémentaires en période estivale.

 

Maxence Yvernault

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