Depuis le 11 mai, les habitants des 22 communes de la métropole peuvent de nouveau se promener dans les bois et parcs. Une bonne nouvelle pour les amateurs de nature, dont l’accueil a nécessité un important travail préparatoire de la part des équipes en charge de l’entretien des espaces verts.
Au même titre que les bars et restaurants, bois et parcs font partie de ces espaces de convivialité auxquels les Français n’avaient plus accès pendant le confinement. Des lieux précieux, dont le manque s’est vite fait sentir. Le 11 mai, ils ont pu rouvrir au public, offrant une bouffée d’air frais aux habitants de la métropole et mobilisant fortement les agents espaces verts, dont l’activité était réduite au minimum pendant le confinement.
Pendant 2 mois, ces derniers se sont limités aux tontes dans les endroits où ces dernières étaient nécessaires, au fauchage là où la végétation gênait la voirie, ainsi qu’à l’arrosage des plantations et des serres de production, au soin et au nourrissage des animaux. Outre ces activités indispensables, les agents espaces verts ont été confinés « comme tout le monde », raconte Aude Goblet, élue à Joué-lès-Tours et 16e vice-présidente de Tours Métropole déléguée aux espaces verts et à l’aménagement des espaces publics.
Ils n’ont retrouvé leur activité qu’à partir du 4 mai, pour préparer la réouverture et une fois leur sécurité garantie. En plus de leur fournir masques et gel hydroalcoolique, la métropole a établi un protocole sanitaire : « Nous avons fait en sorte, par exemple, qu’ils ne se retrouvent pas à deux dans un même véhicule », détaille l’élue jocondienne. Au-delà de cette reprise un peu particulière au point de vue des conditions de travail, ils ont retrouvé des espaces verts différents des années précédentes à la même époque. De quoi donner matière à réflexion, et accélérer la transition vers une gestion dite « différenciée » des espaces verts, c’est-à-dire moins régulière tout en restant efficace, en tenant compte des spécificités de chaque site, et en respectant davantage l’épanouissement de la faune et de la flore.
Biodiversité : l’appel à la précaution des usagers
Si cette réflexion a germé, c’est parce que les 2 mois de confinement ont permis à certaines espèces de s’épanouir. « On a vu apparaître des orchidées sauvages », raconte la vice-présidente, indiquant que globalement, faune et flore ont retrouvé un peu d’aisance en l’absence d’activités humaines, et s’épanouissent désormais plus près des lieux fréquentés par le public. Pour éviter que certaines espèces ne soient menacées – on pense notamment aux oiseaux, qui ont niché bien plus bas qu’à l’habitude –, il est demandé aux métropolitains de bien tenir leurs animaux en laisse, et de faire preuve de respect vis-à-vis de la biodiversité.
À cela s’ajoutent les mesures sanitaires qu’il est recommandé d’appliquer partout dans l’espace public : observer une distance d’1 mètre les uns par rapport aux autres et se laver régulièrement les mains ou les désinfecter au gel hydroalcoolique. Quant aux activités sportives, la métropole rappelle qu’elles doivent être pratiquées à moins de 10 personnes, et conseille une distanciation d’au moins 10 mètres entre chacune d’entre elles.
Par Juliette Lécureuil