Les deux entreprises loir-et-chériennes font partie des professionnels qui ont été sélectionnés pour participer à la construction du village olympique. Au-delà d’un savoir-faire reconnu, c’est pour la technicité de leurs dernières innovations qu’elles ont été retenues.
En effet, ce qui caractérise les deux PME, ce sont les moyens investis dans la R&D, notamment pour développer de nouveaux produits plus performants en matière énergétique, et responsables sur l’emploi et le choix des matières premières. Véritable vitrine de la ville de demain, l’État français a souhaité que le village olympique soit un concept architectural exemplaire.
Ainsi, la société de livraison des ouvrages olympiques Solidéo a veillé à ce que l’impact environnemental des constructions soit le plus faible possible, notamment en intégrant dans les cahiers des charges l’obligation d’incorporer un certain nombre de solutions innovantes développées par des PME. « En 2020, nous étions 750 PME à candidater. Après avoir passé plusieurs jurys, nous avons eu la chance de voir notre solution retenue en 2022 », s’est réjoui Jean-Christophe Grimard, responsable R&D du Prieuré, entreprise spécialisée dans les toitures végétalisées. 24 000 bacs prêts à poser ont donc été préparés dans les champs de Beauce ces derniers mois, pour être posés au fur et à mesure de l’avancée des chantiers pour près de 8 000 m² de bâtiments équipés d’une toiture verdoyante.
Quant à l’entreprise Goyer, c’est par le Groupe Eiffage, auquel elle appartient, qu’elle a pu intervenir sur le chantier, en l’occurrence celui de l’îlot E3. Ce bâtiment à usage mixte, qui comprend 11 600 m² de bureaux, 1 000 m² de terrains sportifs et près de 400 m² de commerces en rez-de-chaussée, est une prouesse technique à lui tout seul. En effet, avec sa structure en bois et en béton et ses blocs de façades vitrées en ossature bois (fabriqués chez Goyer), l’ouvrage a pu répondre à la commande de la construction bas carbone tout en gérant les éventuelles problématiques d’hygrométrie et de déformation liées au bois.
À l’approche du lancement des Jeux Olympiques, les équipes du Prieuré et de Goyer ne sont pas peu fières d’avoir contribué à leur manière à cet événement mondial. Des chantiers qui resteront à coup sûr une belle vitrine de leur savoir-faire.
Émilie Marmion