Trois ans après son ouverture, le RUBIXCO, tiers-lieu situé à Montlouis-sur-Loire, continue de se développer et de surprendre sa clientèle. Fort d’un succès et d’une renommée qui dépassent le territoire de l’intercommunalité, le tiers-lieu étend désormais la liste de ses animations, et se lance dans des expositions ! De quoi ravir, encore une fois, ses co-workers.
« Dernièrement on a pu se développer sur tous les sens du terme », explique Soufiane Kahchlaa, dirigeant du RUBIXCO qui vient de fêter ses trois ans : 12 mois en arrière, la structure ouvrait au public son deuxième étage. Le succès de ce nouvel espace ne se fit pas attendre ! « Aujourd’hui on a beaucoup plus de monde au sein de la structure », poursuit Soufiane Kahchlaa.
Depuis son ouverture, le tiers-lieu a su séduire une clientèle au-delà des frontières de l’intercommunalité. Un rayonnement qui n’en finit pas de surprendre son directeur lui-même. « En termes de localisation, on a toujours été surpris depuis le départ et c’est une tendance qui n’a pas changé. Nos utilisateurs viennent de partout dans le 37, ils se reconnaissent à travers une communauté ».
La structure réunit ainsi des jeunes qui ont entre 12 et 16 ans, des étudiants, des entrepreneurs, des demandeurs d’emploi, des travailleurs indépendants, des télé-travailleurs qui ne souhaitent pas travailler chez eux, des salariés, ou encore des personnes en reconversion qui sont proches de la retraite. Cette mixité générationnelle, souhaitée depuis le départ et chérie par son directeur, fait du RUBIXCO un lieu à part, et convoité. Pour preuve, son taux de remplissage de 95 %, qui pourrait être encore plus élevé si les équipes du tiers-lieu ne veillaient pas à garder toujours de la disponibilité.
« On a deux profils d’utilisateurs : des résidents avec une contractualisation, qui se fait directement avec eux ou avec leurs employeurs, et des nomades qui ont la possibilité de venir à la journée ou à la demi-journée. Il y a un système de turnover qui fait qu’on a toujours de la place pour ces personnes-là », explique Soufiane Kahchlaa. Les réservations se font sur place ou sur la plateforme du tiers-lieu, accessible via son site internet. L’espace de coworking propose également à ses utilisateurs des packs, lesquels leur permettent d’obtenir un tarif régressif en fonction du volume choisi. « Ils ont un an pour les utiliser donc ça donne une certaine souplesse », rajoute le directeur.
De nombreuses animations et une attractivité nouvelle
« Notre deuxième étage nous a permis d’accélérer aussi nos événements et nos animations, et d’en proposer encore davantage », argue Soufiane Kahchlaa, qui considère d’ailleurs que c’est le rôle d’un tiers-lieu d’avoir des événements qui rassemblent. Ces derniers mois, le RUBIXCO a lancé son « hall expo », un espace aménagé en lieu d’exposition pour des artistes locaux, lesquels se voient alors offrir la possibilité de présenter durant 4 semaines leurs œuvres. « On s’est aperçu qu’il y avait énormément d’artistes près de chez nous qui gagnaient à être connus, donc on leur offre la possibilité d’exposer. Nos visiteurs ont alors la possibilité de découvrir un artiste tout en rencontrant sur place des entrepreneurs. C’est quelque chose qui plait tant à nos résidents qu’au public ».
Aujourd’hui, 70 % des visiteurs se rendent sur place sans connaître le tiers-lieu, qu’ils découvrent en même temps que l’exposition. Certains d’entre eux reviennent ensuite pour utiliser l’espace de coworking.
Ces expositions sont également devenues l’occasion idéale pour faire venir au RUBIXCO les résidents de l’EHPAD voisin, qui y ont déjà pris goût. « C’est une génération qui a souvent des messages de vie à transmettre. De toute façon, notre leitmotiv c’est la rencontre, l’échange et la coopération ». Avant même des conditions de travail optimales, ce que viennent chercher en priorité les résidents ce sont les opportunités de rencontre. Et les chasseurs de tête sont eux-aussi à l’affût !
Outre les animations et les événements, le tiers-lieu organise également des ateliers, yoga par exemple, ou encore autour de la communication, de la comptabilité, des finances… Bref, toutes ces choses qui permettent de rendre ce lieu encore plus vivant.
« On veut faire en sorte que les personnes se sentent le mieux possible pendant leurs journées de travail », conclut le directeur, avant de retourner à la préparation de son prochain événement. Au moment où l’on se rencontre, la fête de la musique a lieu le lendemain, et le RUBIXCO compte bien la célébrer. « Deux de nos résidents font de la musique quand ils ont du temps libre, ils vont reprendre pour nous différents morceaux de jazz ! » Le programme est annoncé !
Johann Gautier
