Le CICAT accompagne les sourds et malentendants

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80% des handicaps sont dits « invisibles » et la surdité en fait partie. Les méthodes pour y remédier ou tout au moins permettre une vie « normale », sont nombreuses. Langue des signes, appareillages et technologies de la vie courante sont largement développés. Mais tous ne sont pas connus, ni du grand public, ni même des personnes concernées. Le CICAT, Centre d’information et de conseils sur les aides techniques, travaille à une large diffusion de ces informations indispensables.

Le CICAT est ce que l’on appelle un centre de ressources, spécialisé sur les matériels qui peuvent aider les personnes sourdes et malentendantes à mieux vivre avec leur handicap. Jeunes et moins jeunes, entreprises et particuliers peuvent s’adresser à lui pour avoir les informations et les conseils souvent indispensables.

« Notre propos n’est pas de vendre du matériel mais de recommander ce qui nous semble efficace, explique Kristof Colliot, chef de service du CICAT. Par ailleurs, nous ne sommes pas focalisés sur les appareils auditifs. Il existe toutes sortes d’appareils de la vie courante, adaptés à la surdité, qui permettent de réaliser les gestes simples en toute sécurité ».

Sécuriser le domicile

Ces aides à la vie quotidienne sont très nombreuses et souvent mal, voire pas connues. Les plus évidents sont les casques tv et les téléphones amplifiés bien sûr, mais il existe aussi des appareils pour aménager la maison et les postes de travail dans l’entreprise. Les téléphones peuvent être amplifiés bien sûr, mais aussi devenir androïdes en intégrant simplement une carte Sim, les rendant plus intelligents et compatibles avec des matériels portatifs. Cette même carte Sim intègre tous les services de mobilité courante. Les téléphones peuvent alors intégrer une fonction « visio » grâce à un écran adapté, paramétré avec une caméra, et ainsi avoir la fonction WhatsApp.

L’aménagement du domicile est une nécessité, ne serait-ce que pour la sécurité. Un détecteur de fumée peut devenir visible grâce à un flash ou une liaison wifi avec un téléphone mobile. « Ce sont le plus souvent des appareils de la vie courante, insiste Kristof Colliot, et pas médicaux pour autant». Ce cube lumineux par exemple, annonce que la sonnette vient de retentir, que le téléphone ou qu’une alarme s’est déclenché. Il prévient qu’une porte est restée ouverte ou que bébé pleure.

Le CICAT est souvent consulté pour conseiller et expliquer, mais aussi tester ces innovations. « On ne parle pas de révolution, tempère Kristof, mais d’adaptation. Pour les casques audios par exemple, on présente une dizaine de modèles. Le conseil est objectif car nous n’avons de contrat avec personne. Nous achetons nous-même les matériels que nous sélectionnons selon les nouveautés pour rester à la pointe. Les personnes achètent ensuite ce qui leur convient dans le commerce ».

Les entreprises aussi concernées

Les entreprises font elles aussi appel au CICAT pour l’aménagement des postes de travail, le plus souvent en lien avec Cap emploi, l’AGEFIPH ou le FIPHFP.

Les aménagements se font par le biais du DRH ou du médecin du travail.  Mais le monde de l’entreprise n’est encore qu’entrouvert. « Trop peu de gens sont formés à la langue des signes, et l’incompréhension demeure souvent. Il faut renforcer la sensibilisation des collaborateurs ». Avec la crise sanitaire et le masque qui l’accompagne, c’est une vraie coupure de communication qui se produit.

Précisons que l’accompagnement du CICAT est gratuit. L’établissement est financé par l’ARS, agence régionale de santé. Le prêt de matériel se fait contre un simple chèque de caution. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire d’avoir de reconnaissance de handicap pour bénéficier de ce service. En revanche, les personnes peuvent venir accompagnées d’une assistante sociale pour les aider à monter un dossier de financement par la MDPH. Ajoutons que depuis trois ans, un bureau mobile du CICAT permet d’aller à la rencontre des personnes, à leur demande, mais aussi dans les EPADH à la demande cette fois des partenaires. Enfin, le CICAT met à l’étude un projet de plateforme avec des vidéos pour présenter les aides techniques et les matériels.

Pour plus d’information, contactez la conseillère technique du CICAT : Céline RICHARD : 02 54 33 53 04

 

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