La Smart Base RH est une association qui rassemble 8 acteurs du territoire spécialisés dans le domaine des ressources humaines et dont le siège est à MAME (Tours). L’innovation en matière de Ressources Humaines (RH) est son cœur de cible et elle a coorganisé en octobre dernier avec la Jeune Chambre Économique de Tours une conférence intitulée « Défi RH : La RSE, facteur d’attractivité et de fidélisation des talents ? »

En 2018, le Colonel Vallette est Commandant de la Base Aérienne (BA) 705 et il décide d’anticiper et de se positionner comme visionnaire en matière de gestion des ressources humaines. L’école de chasse est à un tournant de son histoire puisque qu’elle va quitter la Touraine mais ceux qui vont rester vont devoir se réinventer. C’est ainsi que naît le projet de la SMART Base RH qui vise à relier des organisations différentes qui rencontrent des problématiques RH communes dans les sphères publiques, militaires et privées, ou l’enseignement. « La pluralité des participants est une réelle plus-value, un enrichissement mutuel » souligne le Colonel Vital Duchesne Commandant actuel de la BA 705, rejoint par Philippe Roussy, Président de la CCI Touraine soulignant « l’évidence pour la chambre consulaire d’être, depuis le début, partenaire d’un projet à haute valeur ajoutée pour le territoire ».

L’association ambitionne dès le début, de fédérer en Touraine un écosystème pour partager les sujets RH, rechercher des solutions innovantes, expérimenter ensemble. « N’attendons pas Paris, Bruxelles ou New-York pour faire quelque chose chez soi. Ce qui peut être vrai en Touraine n’est peut-être pas transposable ailleurs. Cultivons notre terre » résume Bruno Chevassu, membre de l’équipe projet de la SBRH. Les travaux de l’association se structurent autour de trois axes : un observatoire, un groupe de réflexion et un laboratoire RH pour innover. Le domaine des ressources humaines n’est pas statique, c’est un changement de paradigme en profondeur qui s’opère avec une véritable ingénierie.

Une Conférence sur le défi RH et l’incontournable RSE  

La conférence du 20 octobre 2022 coorganisée par la Jeune Chambre Économique de Tours (JCET) et la Smart Base RH à la Mairie de Tours a proposé à six témoins de se projeter dans un futur proche et de s’interroger sur l’avenir de leurs postes, sur les pratiques en matière de RH et de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), au sein de leur entreprise.

Emma Gastineau du Collectif pour un réveil écologique, Alexandre Chas d’ABF Décisions, Stéphane Trideau de la Société Générale, Ladan Dirickk de TGS France, le Colonel Vital Duchesne, commandant la Base Aérienne 705 et Charles Couté du groupe La Poste se sont prêtés au jeu de l’interview durant près de deux heures devant un public de 200 chefs d’entreprises, élus, salariés et étudiants. 

Les mutations en marche, accélérées par les crises et l’inflation, viennent bousculer le monde du travail. Les grands défis pour les entreprises consistent aujourd’hui à travailler leur attractivité tout en veillant à rester authentique et à fidéliser leurs collaborateurs sur le long terme. 

Les entreprises doivent désormais afficher leurs valeurs, leur histoire, leur fonctionnement en cohérence avec la mise en œuvre de la responsabilité sociale des entreprises. La RSE, est une démarche obligatoire qui contraint les entreprises à repenser le sujet RH. On ne recrute plus aujourd’hui comme on recrutait hier.  Ladan Dirickk avocate associée chez TGS France en convient : « les collaborateurs sont en quête aujourd’hui d’un épanouissement professionnel et personnel. Il ne s’agit pas d’exclure l’un au profit de l’autre. Le parfait exemple de cette conciliation nous vient d’un collaborateur qui a mené brillamment un projet professionnel, devenir avocat, à un projet personnel, la traversée de l’Atlantique. »

Emma Gastineau, signataire du manifeste pour un réveil écologique signé par près de 33 000 étudiants l’indique à l’assemblée : « les étudiants veulent faire un pas de côté par rapport à l’avenir professionnel qui leur semble destiné : ils ne veulent pas travailler au service de projets déconnectés de l’urgence écologique. Notre vie professionnelle représente beaucoup de temps et d’énergie : autant s’en servir pour engager les changements dont dépend notre avenir. »

Camille COLLOCH