La seconde vie du Haras de Blois

Les anciennes écuries du Haras de Blois abriteront un espace de santé.
Les anciennes écuries du Haras de Blois abriteront un espace de santé.

La reconversion du site hautement historique avenue Maunoury est en cours de finalisation. Un soulagement pour Guillaume Pautout de la SP2I de voir ce chantier, de plus de 7 ans, se terminer et une certaine fierté de donner une nouvelle vie à cet incroyable lieu.

Cette seconde vie commence réellement en mai 2014 lorsque la SP2I (société de promotion immobilière et d’investissement) qui réunit deux Blésois, Guillaume Pautout et Stéphane Chéné, signe le compromis de vente du site des Haras pour 2,2 millions d’euros. « J’ai eu un coup de foudre pour ce lieu lors de la première visite. Aujourd’hui, je peux dire que c’est un beau projet. Cela fait presque 10 ans que je travaille dessus, il y a eu des hauts, des bas, mais j’ai toujours eu envie d’aller jusqu’au bout, le chantier devrait se clore à la fin de l’année 2023 », précise Guillaume Pautout.

Des habitations privées

Ce site de 2,5 hectares a connu une reconversion en trois grandes étapes. La première phase qui débute en 2015, a été la restauration et revente des maisons d’habitations des officiers construites dans un style architectural baroque typique de la fin du XIX siècle, en tuffeau et briques, selon les directives de l’architecte blésois Jules de la Morandière (qui a aussi construit la Halle aux grains). Ce sera d’ailleurs son dernier chantier. En effet, le dépôt national d’étalons de Blois a été conçu en 1880, de type très fonctionnel pour l’époque avec un vaste corps d’écurie de 84 stalles, accosté de part et d’autre et perpendiculairement de deux pavillons de 18 box et légèrement en retrait et symétriquement, des logements des officiers, sellerie et maréchalerie. Cette première phase se clôture avec huit habitations privées et trois bâtiments d’affaires ; avocats Bretlim Fortuny, AJAssociés Blois – Mandateur judiciaire et la crèche les Zozios.

La deuxième étape a été la destruction du vieux manège, situé à l’arrière du Haras. À la place, quatorze logements neufs ont été construits sur un espace de 3 000 m². Chaque logement, livré en été 2019, est d’une superficie d’environ 120 m², et bénéficie d’un jardin et d’un parking. Un accès dédié a été créé au 10 rue de Signeulx pour ces logements.

Un espace santé

La troisième et dernière phase est l’aménagement des anciennes écuries. Il faut noter qu’en 1992, les bâtiments ont été inscrits au titre des monuments historiques. Cela impose des contraintes historiques et architecturales dans la reconversion, et plus spécifiquement sur la façade et la toiture. « Notre premier projet de résidence hôtelière et de tourisme n’a pas pu voir le jour. Nous avons opté pour une nouvelle orientation : réserver 4 000 m² au domaine médical et paramédical », explique Guillaume Pautout. Le centre privé de médecine nucléaire (scintigraphie) du CIBER a été le premier à s’installer dans l’ancien haras, il reçoit ses patients dans ses nouveaux locaux depuis octobre dernier. Le cabinet de pédiatrie (anciennement Garcia) et un dentiste, sont déjà installés dans l’ancienne écurie. Le centre médical de Prévention et de Réadaptation Cardio et Pneumo 41 devrait y ouvrir son hôpital de jour prochainement. Les kinésithérapeutes, l’association dédiée aux Handicaps, les soins à l’enfance, la micro-crèche Grandi-ose, l’agence The Good Company s’installeront à l’automne prochain.

Pour conclure cette reconversion, il restera à faire les aménagements extérieurs, une entreprise prépare déjà le projet de ce parc classé. « Les bâtisses de l’ancien haras ont une âme, on ne restaure pas des bâtiments anciens classés comme un chantier classique. Je suis très content de pouvoir donner une seconde vie à ce lieu », conclut Guillaume Pautout.

Sophie Manuel

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