La reconversion de la friche Michelin à Joué-lès-Tours

Le quartier des Carmeries, anciennement Michelin, à Joué-lès-Tours- © ATELIER_LD_PLAN
Le quartier des Carmeries, anciennement Michelin, à Joué-lès-Tours- © ATELIER_LD_PLAN

Le 15 février dernier, la ville de Joué-lès-Tours organisait avec la Société d’équipement de la Touraine (SET) et Exia, promoteur basé à Orléans, une conférence de presse venant dévoiler le projet d’aménagement du futur quartier dit « des Carmeries » en lieu et place de l’ancienne usine Michelin.

C’est un projet qui donne le sourire aux élus et partenaires. Après la fermeture de l’usine Michelin de Joué-lès-Tours il y a près de dix ans, la friche industrielle cède la place à un nouveau quartier dit « des Carmeries » élaboré par la ville avec la SET et Exia, promoteur basé à Orléans.

« Ce projet est très important en termes de volume, avec cette emprise de 19 hectares, précise Clément Mignet, directeur de la SET. Ce quartier à usage mixte va combiner 100 000 m² de bureaux et 75 000 m² de logements avec commerces, services et loisirs. Il sortira de terre à partir de 2025. Son aménagement par tranches successives est programmé jusqu’en 2040. Il accueillera à terme 5 000 emplois et 2 500 habitants. »

Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours et président de Tours Métropole – Val de Loire, indique que « le site des Carmeries est à l’image de Joué-lès-Tours, une ville fidèle à son identité et à son histoire, mais aussi résolument tournée vers l’avenir pour assurer son développement et rester attractive. »

Un futur quartier connecté

« L’ambition du quartier des Carmeries est d’être ouvert sur la ville existante, inclusif, connecté, sécurisé et favorisant la tranquillité de la vie résidentielle, en privilégiant les modes doux de déplacement. Sa conception repose sur la mixité fonctionnelle et sur la diversité d’usages allant du logement aux bureaux, des services aux commerces au rez-de-chaussée, et même éventuellement des résidences pour des étudiants/juniors et des seniors », précisent de concert la SET et Exia.

Cette demande de multiplicité des usages fait écho à un « monde du travail qui a évolué », indique le directeur de la SET. « Les entreprises regardent de près leurs implantations afin d’offrir des espaces de travail agréables à leurs collaborateurs, de travailler leur marque employeur. Faire des quartiers d’affaires comme La Défense n’est plus pertinent, et, d’ailleurs, ces quartiers souffrent beaucoup depuis le Covid de leur côté monofonctionnel. Il faut ramener du logement, des commerces et services. Cela est demandé par les utilisateurs de bureaux. »

Le futur quartier sera aussi bordé à l’ouest par la base de loisirs du lac des Bretonnières, d’une superficie de 410 hectares. Afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre, une passerelle sera créée permettant aux piétons et cyclistes de connecter le quartier des Carmeries à ce poumon vert et de franchir ainsi le boulevard périphérique en toute sécurité.

Le projet en chiffres :

  • 19 hectares
  • 100 000 m2 de bureaux, 75 000 m2 de logements
  • 40 millions d’euros pour le projet d’aménagement (pour les espaces publics, hors projets de constructions)
  • 10 millions d’euros pour les équipements publics

Camille Colloch

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