Valérie Huyghe et Thierry Defins ©Dor Din Aire
À Nouans-les-Fontaines, Valérie Huyghe et Thierry Defins ont rénové des chambres d’hôtes pour y créer un lieu écotouristique qui leur ressemble. Rencontre avec ce couple enthousiaste, passionné de nature et de partage.
Passé par Talent Up, l’incubateur d’éco-entreprises mis en place par la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) d’Indre-et-Loire qu’ils avaient rejoint fin 2019, le duo a fait du chemin. Un bon bout de chemin même, puisque l’ouverture de l’auberge Dor Din Aire était prévue le 1er décembre dernier. Si elle a dû être repoussée, les chambres d’hôtes accueillent déjà quelques clients depuis l’été dernier – en ce moment, nous avons des ouvriers qui travaillent sur un chantier à proximité, selon Valérie – ils bénéficient en ce moment de la livraison de plateaux repas en chambre. « Nous avons aussi mis en place un service traiteur, et de la vente à emporter qui fonctionne très bien auprès des gens du village », raconte Thierry, qui pense que les habitants de Nouans-les-Fontaines achètent ses plats avant tout par solidarité… Mais apprécient sa cuisine et en redemandant – et c’est l’essentiel ! Pas d’emballage superflu : les plats à emporter sont en verre et consignés, pour rester dans l’esprit du lieu qui se veut le plus respectueux de la planète possible.
Être écoresponsable, c’est le défi que se sont lancés ces deux quinquagénaires dès la rénovation des chambres, en utilisant des matériaux naturels. Enduits à l’argile, colles sans solvants, peintures à l’algue, sols des salles de bains en pierre naturelle, isolation en laine de bois, mobilier de seconde main… Une attention a été portée à chaque détail, de manière à proposer « une offre zéro synthétique » aux clients. « Même la literie a été choisie sans mélaminé, et le linge de lit en lin ! », explique avec fierté Valérie. Engagé depuis de nombreuses années dans le milieu associatif – au sein d’une AMAP et de l’URCPIE, une association qui œuvre en faveur du changement environnemental – et auparavant salariés du monde médico-social – elle en tant qu’éducatrice, lui en tant que moniteur d’atelier dans un ESAT –, le couple a voulu porter un projet qui lui ressemble. Dès que cela sera à nouveau possible, Thierry souhaite également organiser des ateliers dans son laboratoire de cuisine pour transmettre son savoir. « Les hôtes pourront apprendre à faire du pain au levain, découvrir la fabrication du jus ou de cidre de pommes avec les pommes du jardin », énumère-t-il, impatient de pouvoir retrouver la transmission en plus d’ouvrir son auberge. Quant à nous, on a hâte de pouvoir y séjourner !
Plus d’infos sur la page Facebook : @maisondhotesecotouristique.
Par Juliette Lécureuil