La Maison des Cadres les remet bien dans leur tête et leur emploi

« Être à l’aise avec soi-même », un atelier animé par Emmanuelle Lesoil. A ses côtés, Ronan Boëdec, directeur de la Maison des Cadres
« Être à l’aise avec soi-même », un atelier animé par Emmanuelle Lesoil. A ses côtés, Ronan Boëdec, directeur de la Maison des Cadres.

Créée à Tours et essaimée à Orléans, la Maison des Cadres les accompagne dans le retour à l’emploi par une méthode de développement personnel. A Orléans, 73% retrouvent un travail dans les sept mois.

« Comment identifier ses émotions », « penser et parler positif », « valoriser ses réalisations convaincantes » : ainsi s’intitulent quelques-uns des ateliers proposés par la Maison des Cadres d’Orléans à ses adhérents. On y recense aussi des termes moins explicites comme le « coaching en ennéagramme », une démarche de connaissance de soi, ou la technique « ikigaï », un procédé japonais pour trouver un sens à sa vie.

« Notre méthode repose beaucoup sur le développement personnel, la connaissance de soi et la confiance en soi », explique Ronan Boëdec, le directeur de la Maison des Cadres du Loiret. Comme son nom l’indique, cette maison s’adresse aux cadres, mais aussi aux fonctions assimilés, agents de maîtrise, et même jeunes diplômés.

« La condition est d’être demandeur d’emploi », ajoute le directeur. Près de 30% « d’entre eux sont en situation de burn-out, et 10% en difficulté financière. Notre objectif est bien de les remettre dans une dynamique d’énergie positive, et cela, de façon pérenne. »

Trois étapes successives

La première Maison des Cadres a été fondée à Tours en 1991 par un chef d’entreprise pour faciliter le retour à l’emploi. Une méthode « mon chemin, mon emploi » a été élaborée par deux coachs, et une deuxième Maison a ouvert à Orléans en 2019. « Le projet était ensuite de créer au moins cinq maisons dans le grand Ouest, mais l’expansion a été freinée par la crise sanitaire. »

La méthode déployée par la Maison des Cadres s’articule en trois étapes successives : mieux se connaître pour mieux définir son projet, construire son projet et le mettre en action. « Le préalable consiste à se poser une question fondamentale que peu de personnes se posent vraiment : pour quel travail suis-je fait ?, annonce Ronan. Une fois bien en phase avec ses aspirations profondes, on peut commencer à construire un projet solide. »

Engagement personnel

Le suivi de la méthode Maison des Cadres exige un engagement personnel important du candidat. Les participations à des ateliers et à des réunions, en petits groupes de 6 à 8 personnes, alternent avec du travail individuel pendant 6 à 7 mois. « Les ateliers sont animés par une cinquantaine de professionnels bénévoles dans chaque discipline. Il ne s’agit pas juste de survols. Par exemple, l’atelier LinkedIn demande deux séances de trois heures et celui sur l’analyse transactionnelle trois fois cinq heures. »

Les résultats sont à la hauteur de l’engagement avec un taux de retour à un emploi durable de 73% en moyenne. La Maison des Cadres de Tours a ainsi accompagné 2 000 personnes, et celle d’Orléans un peu plus de 400. Certains optent pour la création d’entreprise et sont aussi accompagnés dans la réalisation de leur projet. La Maison prend soin de ses protégés.

« Le préalable consiste à se poser une question fondamentale, que peu de personnes se posent vraiment : pour quel travail suis-je fait ? »
Ronan Boëdec
Directeur de la Maison des Cadres

Combien ça coûte ?

La Maison des Cadres est une association reconnue d’utilité publique.  
La cotisation annuelle va de 70€ à 360 €, selon les revenus.

Le tarif de 70 € est réservé aux personnes bénéficiaires de l’ASS ou du RSA. Les personnes imposables peuvent bénéficier d’un rescrit fiscal de 66% sur le montant de 210 € hors prestation.

Bruno Goupille

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