La lente reprise des fournisseurs de la restauration

Christophe Berchon, directeur général chez Fricom Ecotel à Saint-Jean-de-la-Ruelle (45).

Distributeur d’équipements pour les restaurants, cafés, hôtels et collectivités locales, l’entreprise Fricom Écotel reste aujourd’hui fortement impactée par la crise sanitaire. Implantée à Saint-Jean-de-la-Ruelle (45), la société subit une baisse du nombre de commandes et un changement des habitudes de consommation de ses clients.

Présent depuis plus de soixante ans dans la région orléanaise, Fricom Écotel travaille en étroite collaboration avec les professionnels de la restauration collective et commerciale, mais aussi avec l’ensemble des métiers de bouche. Son activité réunit l’installation de matériel professionnel de cuisine, la maintenance et le dépannage de ce matériel, et le commerce de petit matériel et de mobilier. « Nous équipons les restaurants de la cuisine jusqu’en salle, explique Christophe Berchon, directeur général de Fricom Écotel depuis 2016. Nous intervenons partout dans la région Centre, dans les restaurants, mais aussi dans les cantines des collèges, lycées et maisons de retraite. » Fricom est membre de la franchise Écotel qui possède plus de quarante magasins dans toute la France et propose plus de 8500 références.

Sur place ou à emporter ?

« Les restaurateurs ont été contraints d’arrêter leur activité pendant douze mois sur les 24 derniers mois, explique Christophe Berchon. Fricom Écotel a perdu deux millions d’euros, soit 50% de son chiffre d’affaires. » Avec ses trente employés, l’entreprise a eu recours au chômage partiel pendant le premier confinement et a ensuite réussi à maintenir tous ses salariés dans l’emploi. Aujourd’hui, les restaurateurs restent prudents quant à leurs investissements. A côté de la restauration traditionnelle, la restauration collective est aussi fortement impactée par la crise sanitaire. De nombreuses classes ferment leurs portes dans les établissements scolaires et leurs cantines se vident. Entre obligation et incitation au télétravail, le personnel mange moins dans les restaurants d’entreprises. Fricom Écotel est aussi contraint de s’adapter à l’évolution des habitudes de consommation. Les travailleurs sont plus nombreux à préparer leur « gamelle » ou à solliciter la vente à emporter. « Actuellement, l’activité de notre entreprise repart difficilement » affirme Christophe Berchon.

De nouveaux clients.

« Notre boutique était fermée pendant le premier confinement, poursuit-il, mais nous avons maintenu une partie de notre activité, notamment pour les maisons de retraite. Les chantiers en cours avant mars 2020 ont également pu être terminés pendant cette période. » Les restaurants traditionnels et d’entreprises étant délaissés, les boulangeries et food-trucks constituent une nouvelle clientèle pour Fricom Écotel qui entend accompagner ces structures aux besoins spécifiques et qui ont réussi à garder une activité économique satisfaisante.

Destinée principalement aux professionnels, la boutique de Saint-Jean-de-la-Ruelle (45) est également ouverte aux particuliers et connait une augmentation récente de sa fréquentation. « Les gens aiment cuisiner. C’est dans l’air du temps » explique Christophe Berchon. Les trois confinements successifs ont donc eu au moins une conséquence positive : les Français passent plus de temps dans leur cuisine et ils doivent s’équiper pour cela. D’autre part, l’entreprise orléanaise développe actuellement deux activités supplémentaires : la location événementielle de ses équipements, notamment pour les traiteurs et les particuliers ; et la réparation des appareils domestiques des particuliers.

Maxence Yvernault

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