La CCRM accompagne l’économie circulaire

Michel Guimonet, vice-président en charge du développement économique, et Gaëlle Corfec, chef de projet Territoire Industrie.
Michel Guimonet, vice-président en charge du développement économique, et Gaëlle Corfec, chef de projet Territoire Industrie.

 

À l’heure de la raréfaction des ressources, de la flambée des coûts, l’économie circulaire devient un enjeu que la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois (CCRM) veut accompagner. Michel Guimonet, vice-président en charge du développement économique, et Gaëlle Corfec, chargée de projet Territoire Industrie, présentent la mise en place de cette politique.

 

« Fin 2019, on a signé le plan climat-air-énergie (PCAET), un catalogue de bonnes intentions qui visent à traiter correctement l’environnement, le bien-vivre sur notre territoire, travailler sur les déchets… » En somme, « faire en sorte que notre territoire soit le plus agréable et le plus respectueux possible de l’environnement ».

Un diagnostic a été fait sur le territoire avec le recensement des productions d’énergie renouvelable, des émissions de gaz… Pour voir dans quelles mesures répondre aux orientations régionales qui découlent des directives nationales. Pour atteindre les objectifs fixés, 37 actions ont émergé parmi lesquelles un projet de méthanisation, l’implantation de panneaux solaires, redonner des mètres carrés à la forêt ou encore « favoriser l’économie circulaire ou l’écologie industrielle et territoriale ».

En 2020, la CCRM a été labellisée Territoire Industrie, « un label qui favorise l’accès à des financements. Dans ce cadre-là, on a pu bénéficier d’un financement pour avoir un cabinet qui nous accompagne pendant 2 ans sur le territoire de la CCRM dans la mise en place de cette politique d’économie circulaire ». De plus, « une loi va se mettre en place à partir de janvier 2023 qui va imposer aux entreprises une certaine réglementation au niveau de leurs déchets. »

 

À partir d’un diagnostic

Pour cela, toutes les entreprises industrielles, commerciales, services publics, de la santé, du transport, de la logistique ou du bâtiment qui sont susceptibles d’être concernées ont été invitées à se soumettre à un diagnostic pour identifier les flux d’entrée et de sortie et ce qui peut être réutilisé ou réparé. « S’il y a une possibilité de réutiliser des éléments, cela contribue à un équilibre économique. »

« On part du principe qu’on peut optimiser ce qu’on consomme, réduire son impact environnemental à l’échelle d’un territoire donné. La difficulté de la politique qu’on veut mettre en place, c’est de créer des filières de recyclage pour que les déchets puissent être réinjectés localement en faisant émerger des idées et en accompagnant les volontés. »

Dans un premier temps, l’objectif est d’analyser un maximum de flux et d’étudier la pertinence pour de la mutualisation d’achats ou la création de nouveaux services. Cela sera déterminé grâce aux analyses et aux besoins exprimés. Cela pourra aussi concerner les déplacements des salariés par exemple. Il s’agit donc de « pré identifier les synergies possibles et ensuite de les proposer à ces entreprises, après avoir levé les freins techniques, financiers, ou juridiques. »

La CCRM ambitionne de trouver une quarantaine d’entreprises volontaires pour participer à ce programme et d’y travailler ensemble. 25 entreprises se sont déjà engagées. « Toutes les entreprises qui ont cette volonté de réduire leur impact environnemental et qui ont cette vision collective de chercher ensemble. »

Elle espère également que « cette démarche va favoriser des échanges entre entreprises » pour d’autres projets que ce soit dans les méthodes de fabrication ou de besoins en formation à mutualiser.

 

Laëtitia Piquet

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