La Banque Populaire Val de France veut créer un impact positif régional

L’équipe de gouvernance de la Banque Populaire Val de France (de gauche à droite) : Pierre Foucry, directeur général adjoint, Elisabeth Moreau, directrice générale adjointe, Gérard Bellemon, président du conseil d’administration, et Mathieu Réquillart, directeur général.
L’équipe de gouvernance de la Banque Populaire Val de France (de gauche à droite) : Pierre Foucry, directeur général adjoint, Elisabeth Moreau, directrice générale adjointe, Gérard Bellemon, président du conseil d’administration, et Mathieu Réquillart, directeur général.

Nouvelle gouvernance, nouvelle organisation sur le marché des entreprises et nouveaux engagements sociétaux, la Banque Populaire Val de France lance son nouveau plan stratégique avec la volonté de créer un impact positif sur l’économie régionale.

La formule joue habilement sur les mots : « Un pacte impact + ». Ainsi s’intitule le plan stratégique de la Banque Populaire Val de France. « Il se fixe un objectif à fin 2024, mais il donne une vision beaucoup plus large jusqu’en 2030 », annonce Mathieu Réquillart, le directeur général. « Un pacte » car il a été conçu en associant les clients et les collaborateurs dans une démarche concertée. « Impact + » car il porte l’ambition d’exercer un impact positif sur le développement du territoire, notamment en portant les projets de transition énergétique. « Nous sommes déjà fortement engagés dans cette démarche, poursuit Mathieu Réquillart. En 2022, nous avons financé 70 projets d’énergie renouvelable représentant une production de 12,6 mégawatts, et nous avons soutenu pour 52 millions d’euros des travaux d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, avec un objectif à 100 millions d’euros pour 2024. Enfin, notre propre plan de sobriété énergétique a fait baisser de 30 % nos dépenses sur ce poste au premier trimestre de cette année. »

Des banques d’affaires dans les grandes villes

Le lancement du nouveau plan stratégique de la Banque Populaire Val de France s’inscrit dans l’instauration d’une nouvelle gouvernance. Autour de Mathieu Réquillart, en poste depuis janvier 2022, sont arrivés au cours des derniers mois deux directeurs généraux adjoints : Élisabeth Moreau, en charge du pôle développement, et Pierre Foucry, pour le pôle ressources.

Très présente auprès des particuliers et professionnels, qui représentent 80 % de sa clientèle, la banque régionale entend se renforcer sur le marché des entreprises. Elle va spécialiser ses conseillers en les répartissant par typologie de clientèle en fonction du chiffre d’affaires à partir de 1,5 million d’euros et au-delà de 5 millions d’euros. D’ici la fin de l’année, une dizaine de « banques d’affaires » dédiées à ces marchés seront ouvertes dans les principales villes de son territoire.

27 000 nouveaux clients

Concernant l’activité sur le marché des entreprises, la Banque Populaire Val de France n’observe pas de signes alarmants de défaillances liées au remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE). « La sinistrabilité se situe autour de 4 à 4,5 %, ce qui n’est pas supérieur aux autres encours, explique Mathieu Réquillart. Nous ne percevons pas de tension particulière sur les trésoreries et, de toute façon, notre rôle consiste à accompagner les entreprises y compris dans les moments difficiles. »

Si ses résultats 2022 ont été pénalisés par l’augmentation du coût du risque (lire encadré), la Banque Populaire Val de France a toutefois enregistré une belle progression de son portefeuille de clientèle en recrutant 27 000 nouveaux clients l’an dernier. Un impact déjà positif !

Bruno Goupille

“Notre rôle consiste à accompagner les entreprises y compris dans les moments difficiles”
Mathieu Réquillart
Directeur général

Des résultats impactés par le coût du risque

Malgré des conditions externes défavorables avec une inflation et des taux d’intérêt à la hausse, la Banque Populaire Val de France a fait progresser sensiblement son chiffre d’affaires en 2022. Le produit net bancaire passe à 423 millions d’euros en augmentation de 1,8 %. L’effort commercial, avec 4 milliards d’euros de crédits distribués dont 2 milliards pour l’habitat, et les hausses du volume des commissions ont compensé l’effet destructeur (-7,5%) de l’augmentation des taux sur la marge nette d’intérêt (différence entre les intérêts perçus et les intérêts servis). Si les frais généraux restent contenus à une progression de 1,6%, en revanche, le coût du risque augmente sensiblement de 14,5%, reflet d’une progression des défauts de paiement et des défaillances d’entreprise. Dans une lecture plus optimiste, la direction de la Banque Populaire y voit le signe d’une banque qui se développe. Au final, le résultat net s’établit à 97 millions d’euros, soit l’équivalent de celui de l’année précédente.

Sur les deux ratios fétiches du secteur bancaire, la Banque Populaire Val de France se classe plutôt dans les bons élèves avec un coefficient d’exploitation (rapport charges / revenus) de 63,5%, pour une moyenne française autour de 67%, et un ratio de solvabilité (rapport fonds propres / encours pondérés) de 16,1% face à une exigence réglementaire à 10,5%.

Appel à projets : « mon territoire innove »

Pour la deuxième année consécutive, la Fondation Banque Populaire Val de France lance un appel à projets intitulé « mon territoire innove ». Il s’adresse aux acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire localisés sur le territoire de la banque et vise à récompenser les projets liés à la transition énergétique, la mobilité, la construction durable ou encore à l’insertion et au handicap. Inscription jusqu’au 29 septembre.

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