Koesio, la stratégie du « 24 – 24 »

Magali Andrianaly, entourée de Christophe Bardon à sa droite, et Samuel Palma à sa gauche.
Magali Andrianaly, entourée de Christophe Bardon à sa droite, et Samuel Palma à sa gauche.

Certaines entreprises font du greenwashing, quand d’autres hésitent sur la ligne à suivre pour être éco-vertueuses. Il en est cependant qui se donnent des objectifs pour le moins ambitieux. C’est le cas de Koesio, entreprise bureautique d’envergure nationale, qui embarque ses 3 000 salariés dans une démarche responsable.

L’objectif est on ne peut plus simple : « d’ici 2024, générer une croissance de 24%, et dans le même temps baisser de 24% l’empreinte carbone de chaque collaborateur. L’idée est d’impliquer tout le monde dans la démarche, explique Magali Andrianaly, en charge de la RSE du groupe Koesio. Car ça ne fonctionnera que si l’effort est commun et compris de tous ».

Koesio est l’un des leaders de services du numérique en France. Fournisseurs d’équipements d’impression, mais aussi de solutions d’infogérance, de télécom, de data et de voix sur IP, l’entreprise connaît une croissance, principalement externe. Si Koesio cultive un mode de développement qui génère de la valeur (1 milliard d’euros de chiffre d’affaires), elle revendique un numérique respectueux de l’environnement.

« Nécessité fait loi »

La tendance est bien engagée sur l’ensemble des 175 sites Koesio de l’Hexagone. « On travaille sur trois leviers, poursuit Magali : les bâtiments, les véhicules et le matériel interne qu’utilisent les collaborateurs ». Pour les bâtiments, il s’agit principalement de l’isolation, donc rénover et travailler la fonctionnalité des bureaux. Les chauffages au fioul sont remplacés par des pompes à chaleur, la consommation est contrôlée en temps réel et les salariés sont sensibilisés aux économies quotidiennes. Éteindre son PC et les écrans le soir, maintenir la température ambiante à 19° ; Magali fait les comptes : « 1°C de moins, c’est 7% d’économie. Où l’on retrouve la simplicité de mettre un pull de temps à autre ! » Pour cela, Koesio Centre-Est a même son « ambassadeur sobriété », chargé de diffuser les bonnes pratiques et son plan de communication interne.

Les économies passent aussi par l’optimisation de l’espace de chaque collaborateur. « Les open spaces n’ont plus rien à voir avec ce qu’ils étaient il y a dix ou vingt ans, observe Christophe Bardon, directeur de Koesio Centre-Est. On les rend beaucoup plus agréables avec des moquettes et des matériaux nouveaux, des fonctionnalités bien meilleures ».

Quant aux véhicules, les économies sont à la hauteur du parc automobile. Deux tiers des collaborateurs en ont un, soit 148 voitures pour les 18 sites du Centre-Est. C’est l’électricité qui a été choisie, à chaque fois que cela est pertinent. Calcul du kilométrage, installations de bornes de recharge sur les sites, et négociation serrée des leasings en cours. « On fait le choix d’allonger la durée des contrats et de ne renouveler que quand c’est indispensable ».

Reste l’usage des appareils bureautiques. « Là aussi, on allonge leur durée de vie, précise Samuel Palma, chef de groupe à Saran. Les téléphones, les PC, les écrans et les imprimantes sont moins nombreux. Il s’agit de retirer ce qui n’est pas vraiment nécessaire. À une époque pas si lointaine, on était peu regardant sur les consommations. La question est toute autre aujourd’hui ». Et Christophe Bardon de conclure : « À terme, le plan de sobriété équilibrera les augmentations que l’on subit. Nécessité fait loi ».

Stéphane de Laage

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