Et vogue le parc photovoltaïque de Dordives !

Parc photovoltaïque flottant de BayWa r.e. à Babberich aux Pays-Bas
Le futur parc photovoltaïque flottant de Dordives ressemblera à celui-ci, réalisé par la même entreprise aux Pays-Bas.

Le premier parc photovoltaïque flottant du Loiret va recouvrir la moitié du plan d’eau d’une ancienne carrière à Dordives. Les sept hectares de panneaux produiront de quoi alimenter 3 200 foyers.

L’eau et l’électricité peuvent tout de même faire bon ménage ! À Dordives, au nord-est du Loiret, les deux éléments cohabiteront étroitement à la fin de l’année 2025 lorsque le premier parc photovoltaïque flottant du département produira ses premiers watts. Pas moins de 34 000 panneaux recouvriront la moitié du plan d’eau d’une ancienne carrière de sable et granulats. Ils seront en capacité de produire 13,7 mégawatts, l’équivalent de la consommation de 3 200 foyers, chauffage compris.

Le projet est porté par une société allemande, BayWa r.e., entreprise centenaire du secteur agricole et de la construction ayant développé une spécialisation dans les énergies renouvelables et singulièrement dans le photovoltaïque flottant. Elle a créé une quinzaine d’équipements de ce type en Europe, dont le plus vaste sur quarante hectares aux Pays-Bas.

Configuration idéale

En étudiant la cartographie, les ingénieurs de BayWa r.e. ont repéré l’ancienne carrière du site de Nancay, à Dordives, il y a près de trois ans. « Elle répond à tous nos critères en termes de surface, de possibilité d’aménagement et de raccordement à un poste source », explique Constant Magne, chef de projet et référent de la technologie flottante chez BayWa r.e. Des contacts ont été pris avec les propriétaires, la famille Douanne, et la mairie de Dordives. Situé entre une autre carrière toujours exploitée par le groupe Lafarge et la ligne ferroviaire Paris-Montargis, le site n’était plus en activité et les propriétaires étaient vendeurs. Une promesse de vente unilatérale conditionnée à l’obtention du permis de construire et d’exploiter a donc été signée.

Faible biodiversité

Dès novembre 2021, des études environnementales et techniques ont été lancées. Elles ont démontré que le biotope était relativement pauvre avec une faible biodiversité aquatique, quelques espèces invasives comme le poisson-chat et la perche soleil, et l’absence de regroupement d’oiseaux migrateurs. Deux études hydrauliques ont permis de s’assurer que l’installation des flotteurs n’aura pas d’impact sur l’écoulement des crus, l’emprise ou les hauteurs d’eau.

« Nous avons tenu des permanences d’information à la mairie fin 2022 et début 2023 et organisé des réunions avec la mairie de Dordives, ajoute Constant Magne. Le conseil municipal ainsi que la communauté de communes des 4 vallées ont voté des délibérations favorables au projet. »

12 millions d’euros 

Techniquement, les panneaux seront fixés sur des flotteurs eux-mêmes ancrés sur des pieux au fond de l’eau. « Une distance de 20 mètres sera respectée entre les berges et les flotteurs pour favoriser la biodiversité », termine Constant Magne.

Le dépôt du permis de construire devrait être effectué en mai. Compte tenu des délais administratifs, de l’enquête publique et des travaux, la mise en production ne devrait être effective que fin 2025.

Au total, c’est un investissement de près de 12 millions d’euros qu’engage le groupe BayWa r.e. pour cette première dans le Loiret.

« Le site répond à tous nos critères en termes de surface, de possibilité d’aménagement et de raccordement à un poste source. »
Constant Magne
chef de projet et référent de la technologie flottante chez BayWa r.e

Financement participatif préférentiel pour les riverains

Une petite partie du financement du projet a été proposée en financement participatif via la plateforme spécialisée Lendosphere. Une première tranche de 50 000 euros a été ouverte aux habitants du Loiret et de Seine-et-Marne du 24 mars au 24 avril, avec un montant maximum de 3 000 € et un taux d’intérêt brut de 7%. Une deuxième tranche de même montant sera réservée aux habitants de la communauté de communes des 4 vallées avec un investissement maximum de 5 000 € et un taux d’intérêt de 7,5%.

Bruno Goupille

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