Crescend’O, la musique adoucit l’entreprise

A la baguette de l’Orchestre symphonique d’Orléans, Marius Steghorst
A la baguette de l’Orchestre symphonique d’Orléans, Marius Steghorst

Comment concilier la musique classique et le monde de l’entreprise ? L’Orchestre symphonique d’Orléans a trouvé une réponse, en créant en 2015 son club Crescend’O.

Club des partenaires et des ambassadeurs de l’orchestre, Crescend’O développe le mécénat dans le but de soutenir cette formation, il est vrai, imposante. En effet, avec un budget annuel de 800 000 €, l’orchestre emploie deux salariés permanents et près de 80 musiciens intermittents. Autant dire que l’association qui le porte ressemble, en bien des points, à une entreprise de belle taille.

Elle est en partie subventionnée par des institutions, au premier rang desquelles la municipalité d’Orléans bien sûr à hauteur de 216 000 €, la Région Centre-Val de Loire pour 30 000 € et le département du Loiret pour 23 000 €. La billetterie est une source essentielle de revenus, que vient toutefois combler le mécénat pour près de 50 000 € chaque année. « Où l’on parle bien d’un orchestre de territoire, insiste Alexandre Jousset, vice-président de l’Orchestre, en charge du mécénat. 80 % des musiciens sont en activité professionnelle dans la métropole orléanaise, et les entreprises qui nous soutiennent sont aussi locales. Devenir mécène, ajoute-t-il, c’est adhérer à des valeurs d’excellence, de créativité et de rigueur ». Le club Crescend’O ne cache pas non plus son ambition pour les entreprises : développer un réseau à la fois culturel et économique.

Piano, mezzo ou fortissimo ?

Tout dépend de l’engagement. Les entreprises mécènes participent à la hauteur de leurs moyens, entre 500 et 10 000 €, et bénéficient en retours, outre d’une défiscalisation à hauteur de 60 %, de quelques avantages en nature comme des places de concert pour leurs collaborateurs ou clients, leur logo en bonne place sur la scène des concerts, sur les documents promotionnels et les programmes. Une autre proposition, tout aussi réjouissante, est la possibilité d’assister aux « Générales » des grands concerts, c’est-à-dire les répétitions, moments toujours privilégiés puisque le public découvre les coulisses de la vie d’orchestre, sous la baguette de son chef Marius Steghorst.

Parmi la trentaine d’entreprises partenaires, citons la Caisse des dépôts, l’un des plus gros contributeurs aux côtés du cabinet d’architecture Lheude, Arthur Loyd ou Swiss Krono.

Pascal Fortolan représente l’entreprise du bâtiment Metz à Orléans, partenaire de la première heure. « On voit, dit-il, plus souvent les entreprises du bâtiment soutenir les activités sportives. Mais on a aussi à Orléans, la chance rare d’avoir un orchestre symphonique. Il faut le soutenir. Cela permet en plus, et ce n’est pas négligeable, de partager un plaisir peu commun avec Mozart, Gershwin et nos partenaires, de créer du lien autour d’un verre, et de le faire intelligemment dans le cadre de notre politique RSE ».

Philippe Barbier, président de l’Orchestre, ne cache pas son enthousiasme : « C’est une belle aventure née en 1921. On vient d’en fêter le centenaire et l’on espère bien repartir pour autant » ! Il peut pour cela compter au moins sur le soutien d’Orléans, dont le maire Serge Grouard, redisait lors d’une récente première au théâtre de la ville : « Cet orchestre est une pépite, un lien fort avec le territoire. Vous pouvez compter sur nous. La ville restera à vos côtés ».

Stéphane de Laage

Demandez le programme !

L’ensemble des rendez-vous de l’année est disponible sur le site de l’Orchestre, mais retenez que les 10 et 11 juin, il sera question de Ciné-concert.

Des « causeries musicales » ont lieu dans la salle Touchard, mais aussi à la salle Debussy, à l’office de tourisme.

À noter que Clément Joubert sera aussi de la partie les 13 mai et 10 juin.

Réservez : www.orchestre-orleans.com

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