CréaWatt Group’ : le photovoltaïque brille dans le Loiret

Les ateliers de fabrication dans l’usine d’Amilly - Crédit photo DR
Les ateliers de fabrication dans l’usine d’Amilly - Crédit photo DR

Parce que certains types de toitures ne peuvent recevoir de panneaux solaires, Jean-Noël Gaine a créé une solution ultra-légère qui ne nécessite pas de renfort de charpente. C’est ainsi que CréaWatt Group’, une nouvelle pépite économique loirétaine, est né !

Pour CréaWatt Group’, tout commence en mars 2020 quand Jean-Noël Gaine, le fondateur de l’entreprise, essaie de répondre à cette problématique : certains bâtiments possèdent des charpentes sur lesquelles on ne peut pas installer de panneaux solaires. Fort de ses 18 années d’expérience dans l’installation solaire, il se rapproche d’un fabricant chinois et développe un panneau photovoltaïque ultra-léger ayant le même rendement que les panneaux traditionnels.

« 100 millions de mètres carrés de toiture, comme par exemple celles des plateformes logistiques et centres commerciaux, ne peuvent pas recevoir de grands panneaux solaires sans renfort de toiture, commente Laurent Mimaud, directeur général de CréaWatt Group’. Pourtant, logisticiens et acteurs de la grande distribution sont de gros consommateurs d’électricité. Ils sont donc très demandeurs d’une solution technique plus légère. »

Les premiers chantiers démarrent et, en août 2021, le chiffre d’affaires de CréaWatt Group’ atteint déjà un million d’euros.

Un panneau six fois plus léger

Le panneau développé par CréaWatt Group’ est six fois plus léger qu’un panneau traditionnel et la fixation l’est également, tout en résistant aux pires conditions météorologiques. Il peut être démonté facilement si une intervention doit être réalisée sur la toiture. « Le prix de nos panneaux est plus élevé que celui des panneaux traditionnels, mais avec nos produits le client n’est pas obligé de renforcer sa charpente. Nous proposons ainsi un watt compétitif. »

Pour accompagner sa croissance, CréaWatt Group’ procède à une ouverture de capital : Baudin Châteauneuf, acteur de la construction métallique et du BTP implanté à Châteauneuf-sur-Loire, se positionne. « Cela nous a permis de déménager dans des locaux plus grands, à Amilly, dont Baudin Châteauneuf est propriétaire, d’y installer plusieurs robots et de rapatrier l’atelier de soudage de laminé de Chine. Cela nous permet d’avoir une maîtrise totale du procédé. Cette autonomie nous apporte beaucoup de sérénité. Nous garderons un sourcing mixte pour pouvoir répondre à la demande et rester compétitifs sur les prix. »

Une technologie en effervescence sur la planète

Le solaire est une technologie qui change très vite. « Nous devons adapter nos outils de production et faire les bons investissements sur les équipements de demain. Pour cela, nous nous appuyons sur notre laboratoire R&D. Nous sommes à la pointe, mais il ne faudrait pas que notre développement soit bloqué par le manque de main d’œuvre. »

Pour accompagner ses recrutements, l’entreprise prévoit d’ouvrir un centre de formation pour les poseurs à la rentrée 2024. L’entreprise emploie aujourd’hui 50 salariés : « Certains sont des personnes en insertion que nous accompagnons sur le chemin du retour à l’emploi. Nous avons conclu un partenariat avec le ministère de la Justice : 47 prisonniers fabriquent les accessoires périphériques au centre pénitencier d’Orléans. Fin 2024, notre effectif devra atteindre 200 personnes et 300 en 2025. La pose est simple, le travail n’est pas pénible et nous recrutons des personnes sans qualification. Le domaine du solaire emploie aujourd’hui 10 000 personnes, il en faudra 40 000 d’ici 2028. Il faut donc un plan massif de formation pour créer une profession compétente et bien formée. À terme, ce sont des formateurs qui sortiront de notre centre de formation. Mais il faut que l’Éducation nationale crée des diplômes et des cursus. »

CréaWatt Group’ présentera dans quelques jours une nouvelle solution adaptée aux toitures en zinc, du type de celles des immeubles haussmanniens. « Nous avons adapté notre produit aux exigences du patrimoine en France. »

Estelle Cuiry

Un exemple de chantier : le gymnase de la ville de Durtal - Crédit photo DR
Un exemple de chantier : le gymnase de la ville de Durtal - Crédit photo DR
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