BPI : 2022, une année pas comme les autres

Thierry Martignon
Thierry Martignon

Les chiffres sont élogieux, tant en termes de prêts que de programmes. En France, c’est 1,7 milliard d’euros octroyés par BPI à près de 2 890 entreprises. Autant que l’année 2021, année pourtant record, et rebond, après la crise sanitaire de 2020.

« Nos métiers, expliquait Thierry Martignon avant son départ (lire l’encadré), c’est le financement aux cotés des banques, le CAP rebond pour aider à repartir, le fonds régional de garantie, l’innovation et des partenariats forts, l’accompagnement et bien sûr la création. »

En outre, BPI gère des fonds octroyés aux PGE, aux réseaux de soutien comme Initiative ou France active. « BPI n’a d’autre objectif que d’aider les entreprises de la région à naître et grandir », insiste Thierry Martignon. Pour cela, il y a eu le CAP Rebond, initié en 2020, qui fut le premier prêt national sans garantie pour permettre aux entreprises des disposer de cash après la chute brutale de leur activité, et ce, avant même le PGE. Cette année encore, le prêt rebond représente 24 millions d’euros en région Centre-Val de Loire. Région qui fut aussi la première à initier un programme d’accélération. Cinquante-deux entreprises lauréates en trois ans.

En Région, 2 890 entreprises ont été accompagnées, avec 810 millions d’€ de financement direct de BPI France.

Le vert et le bleu

Du fait de la désindustrialisation, la part d’activité économique de la France dans le monde régresse. La France accuse en effet 113 milliards d’€ de déficit, même si notre part d’export tend à augmenter. « Il faut accompagner la relocalisation, insiste Thierry Martignon. C’est le volet « Coq Bleu » de BPI qui accompagne la réindustrialisation. L’objectif est de faire émerger 500 start-up Deeptech par an d’ici 2025.

En parallèle, il y a le « Coq Vert », communauté de ceux qui travaillent à leur transition environnementale. « Les diagnostics sont financés par l’ADEME, mais aussi par BPI et ses Diagécoflux (déchet, eau, énergie, produits réalisés). 51 entreprises en ont bénéficié en 2022. « C’est un élément déterminant pour celles qui doivent démontrer qu’elles sont bien en diminution de leur empreinte carbone, comme leur demandent souvent leurs clients pour répondre aux appels d’offre. »

Depuis 10 ans

En dix ans, BPI a débloqué 6,5 milliards d’€ de soutien en Région, pour 20 000 entreprises.

70 % sont des TPE, souvent dans le domaine de l’industrie, de la construction et du commerce.

L’important est aussi l’effet levier puisque 1,00€ de fonds de garantie octroie 11,5€ de prêt de BPI qui engendrent 23€ de prêts bancaires. « On est très présent pour la trésorerie et sur l’innovation, là où les banques vont moins. Nous sommes bien dans notre rôle. »

Anne Cornet nouvelle directrice régionale Orléans Centre-VdL

Anne Cornet qui remplace Thierry Martignon à la tête de BPI Orléans-Centre-Val de Loire
Anne Cornet qui remplace Thierry Martignon à la tête de BPI Orléans-Centre-Val de Loire

Thierry Martignon a passé de nombreuses années à Orléans au service de BPI. « Je me souviens de la crise financière de 2008 et de l’aide que nous avions alors apporté aux entreprises avec plus d’un million d’euros débloqué du jour au lendemain ». Thierry Martignon mettait un point d’honneur à cette réactivité de la banque publique au service des entreprises.

Thierry Martignon est parti au siège de BPI à Maisons-Alfort, prendre la direction nationale de l’assurance export pour les ETI. Il est remplacé à Orléans par Anne Cornet, arrivée au début du mois de mai. Anne Cornet a débuté sa carrière en 2004 au sein même de BPI France, fait un détour par le cabinet Deloitte avant de revenir à ses origines, en passant par les directions régionales de Caen, puis Rennes.

Stéphane de Laage

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