Fondée en 1985 dans l’Oise, Balarama, entreprise produisant des barres alimentaires, est implantée depuis vingt-trois ans à Fondettes, près de Tours. C’est sur ce site de fabrication couplé à un laboratoire de recherche et développement que sont produites près de 20 millions de barres (céréales, hyper-protéinées, bio, vegan, etc.) chaque année. Mais d’ici 2025, l’entreprise a d’autres objectifs qui devraient lui permettre d’accroître son activité et de renforcer sa notoriété.
Fabriquant de barres alimentaires depuis 1985, Balarama propose à ses clients une gamme de produits très étendue avec plus de 300 matières premières référencées. Pour autant, Balarama est une entreprise en marche qui, grâce à son service recherche et développement, est en capacité de développer chaque année 30 à 40 nouvelles références taillées sur mesure.
Le sur-mesure, sa marque de fabrique
En effet, Balarama est une « marque blanche », autrement dit elle n’a pas sa propre marque. Vous ne la retrouverez donc pas au supermarché ni affichée sur l’emballage d’une barre alimentaire. L’entreprise travaille pour des laboratoires et des structures du secteur de la prescription médicale ou du snacking. Qu’il s’agisse de barres de céréales, bio, vegan, hyper-protéinées pour sportifs, ou encore de barres de régimes ou de barres gourmandes, la gamme des produits proposés par Balarama est multiple et étendue. Elle permet à l’entreprise fondettoise d’être particulièrement bien positionnée sur un marché convoité.
« Le client arrive avec un brief (ou non) et nous allons complètement l’associer au process. La partie développement d’un produit s’étend de trois à six mois environ. Nous avons un laboratoire en interne qui nous permet de mettre au point les recettes. Nous travaillons également avec des laboratoires externes pour approfondir par exemple le sujet du pourcentage de glucides dans le produit », précise Dominique Renault, son directeur général.
Parmi les tendances actuelles du marché, figurent les produits de type vegan ou à base de protéines végétales (riz, pois, soja) ou les barres sans gluten.
Au-delà de la composition du produit, l’aspect et l’emballage sont tout autant étudiés : la forme des barres alimentaires (demi-lune, rectangulaire ou bûchette), l’emballage (film neutre « aluminisé », le présentoir pour la vente à l’unité, l’étui imprimé en couleurs, etc.). Le produit se doit de répondre à l’attente spécifique du client (cahier des charges) et des futurs consommateurs.
Avant de rejoindre Balarama en 2020, Dominique Renault a dirigé pendant 27 ans une entreprise de fabrique de chocolat dans l’ouest de la France, et il a aussi exercé chez un torréfacteur de café français. Homme d’expérience, il a une vision claire du projet d’entreprise, en lien étroit avec les collaborateurs : « assurer un développement pérenne de l’entreprise. C’est une priorité et pour cela il est important d’associer régulièrement les collaborateurs, de partager les choses. Ils sont nos meilleurs ambassadeurs. Il est important d’accorder à chacun la même attention dans l’entreprise quel que soit son positionnement dans l’organigramme. L’entreprise doit également être un facilitateur. Nous aidons ainsi nos collaborateurs à rechercher par exemple un logement social. À chaque veille de vacances d’été, nous avons un rituel : faire appel à un foodtruck, et chacun amène table et chaises pour pique-niquer. Un moment agréable en perspective qui renforce les liens d’équipe. »
Une stratégie à horizon 2025
Aujourd’hui, 80 % du chiffre d’affaires est réalisé en France. Les 20 % d’export sont un levier de développement sur lequel entend travailler fortement l’entreprise entre 2023 et 2025.
« Notre taille (39 collaborateurs) nous permet d’être plus agile et réactif. En outre, la notoriété française en termes de sécurité alimentaire est un atout. L’intégralité des processus de fabrication est certifiée selon la norme IFS (International food standard). En 2022, l’entreprise a décidé d’aller plus loin en se lançant dans une démarche RSE avec l’obtention préalable du label PME+, le label des entreprises engagées pour l’humain et l’environnement », précise le directeur général.
À l’approche des 40 ans de l’entreprise, Balarama souhaite s’agrandir. Sa superficie actuelle de 3 000 m2 s’avère trop réduite et 1 000 à 2 000 m2 de surface supplémentaire sont nécessaires. « Nous sommes à l’étroit et devons sous-traiter une partie de la logistique. Nous avons déjà acquis une réserve foncière, mais avec les coûts de la construction qui se sont envolés nous avons mis ce projet sur pause pour le moment. »
Pas de quoi freiner Balarama qui maintient ses objectifs pour 2025 et souhaite franchir le seuil des 30 millions de barres produites par an, mais aussi réduire de 5 % le ratio de déchets générés tout en améliorant leur valorisation. Des ambitions en cohérence avec l’ADN de l’entreprise et les orientations actuelles du marché.
Camille Colloch