2002 a été faste pour le cabinet d’expert-comptable, qui a pris possession de locaux flambant neuf dans le parc de l’oratoire et fait l’acquisition d’un cabinet montoirien. La « tempête » avant le calme ?
Si 1992 avait été une « annus horribilis » pour la reine d’Angleterre, nul doute que l’année 2022 restera comme une année faste pour le bureau vendômois du cabinet d’expertise comptable, de conseil et d’audit Fiteco. Au début de l’année, les équipes – une petite quarantaine de personnes à l’époque, effectifs à la hausse depuis – prenaient possession de locaux flambant neuf sis dans le parc de l’oratoire, à deux pas de la gare TGV. Un bâtiment clair et spacieux – 1 200 m2 –, doté de tous les incontournables à la mode, comme un espace de convivialité et une cuisine, indispensable. « C’est le seul point négatif : le manque de solutions de restauration alentours, à l’exception de la Marmite Express », avoue Émilie Tafilet, associée du cabinet. À l’actif, en revanche, « le fait de réunir les équipes dans un seul espace – nous étions répartis dans trois bâtiments différents dans nos anciens locaux rue de la grève – a clairement changé les choses. C’est une véritable source de satisfaction car l’un des buts de ce déménagement était de renforcer la cohésion d’équipe », se félicite l’expert-comptable. L’opération visait également à « pousser les murs ». À juste titre, puisque le cabinet vient d’accueillir à l’automne de nouvelles recrues. « Nous avons repris le cabinet montoirien A.R.C Sogex, qui avait ouvert une antenne à Vendôme. Les 8 vendômois de ce cabinet nous ont rejoint, dont Guillaume Vandromme, désormais associé de notre structure. Les 8 montoiriens restent à Montoire, aux côtés de Jean-Pierre Péan, qui nous accompagnera pendant un an. L’opération permet ainsi à Fiteco de prendre pied dans cette ville », précise la dirigeante. Comme beaucoup de professions libérales, la tendance est à la concentration chez les experts-comptables. « Elle est nécessaire notamment pour amortir les coûts de la digitalisation de notre profession, incontournable », enseigne l’associée. Fiteco, né à Laval et qui compte plus de 80 bureaux désormais, principalement dans l’ouest de la France, émargeait ainsi en 2021 au 10e rang de la profession en France, d’après la revue spécialisée La Profession comptable. Pour l’heure, c’est plutôt l’année 2023 qui concentre l’attention. « On s’attend à une année un peu plus compliquée », confesse l’expert-comptable avec un sens aiguisé de la litote. Et de préciser : « Les défaillances d’entreprises repartent à la hausse. La crise du covid a modifié les modes de consommation de nos concitoyens. Les restaurants ouvriers, par exemple, ont beaucoup de mal à reprendre. La situation est d’autant plus difficile qu’il va leur falloir rembourser les PGE souscrits au plus fort de la crise. Et depuis, le retour de l’inflation et la crise énergétique sont autant d’éléments d’inquiétudes ». De là à tracer un lien avec 1993, année marquée par la récession de l’économie française, il n’y a qu’un pas.
Frédéric Fortin
