Une « gigafactory » à Vendôme

©Cyril Abad - Elogen

Vendôme est en train de démontrer qu’en matière d’attractivité, les bonnes nouvelles peuvent, elles-aussi voler, en escadrille. Après Louis Vuitton et avant Marie Daâge, parmi d’autres, c’est la société Elogen qui vient de décider de prendre pied en vendômois.

Accompagnée par la communauté d’agglomération Territoires vendômois, DEV’UP Centre-Val de Loire et la Région Centre-Val de Loire, elle va y installer sa future « gigafactory », une usine de production d’électrolyseurs nécessaires aux nouveaux usages de l’hydrogène dans la mobilité, l’industrie et le stockage d’énergie. Elle entend y développer dès 2025 des piles de grande capacité. Avec cette future ligne de production, l’entreprise – qui revendique détenir aujourd’hui « la plus grande capacité de production en France, et de loin », avec 160MW/an – porterait sa capacité de production à plus d’1GW à horizon 2030. L’entreprise (ex-Areva H2Gen), déjà acteur majeur de l’hydrogène vert, a été acquise en 2020 par le groupe français GTT, qui entend en faire « un fleuron de la filière hydrogène européenne ».

L’usine, de 20.000 m2, prendra place dans le parc technologique du bois de l’Oratoire, sur un terrain de 9 hectares situé entre le nouvel atelier Louis Vuitton et la ligne TGV, non loin des nouveaux locaux de l’entreprise EIC en cours de construction. Le projet fait partie des 15 sélectionnés par le gouvernement français dans le cadre du « programme important européen commun en matière d’hydrogène » (Piiec), programme réunissant 23 États-membres de l’Union européenne et la Norvège qui a pour vocation de constituer « une véritable rampe de lancement à la filière de l’hydrogène en Europe ». Dès validation par la Commission européenne, il pourra bénéficier d’une partie des fonds du plan d’investissement France 2030. En concurrence avec plusieurs sites d’implantation, Territoires Vendômois indique être mobilisé depuis juin dernier sur ce dossier. La communauté souligne que le partenariat noué avec la Chambre de commerce et d’industrie a été l’une des clés de la réussite. Elle précise qu’une soixantaine d’emplois devraient y être créés. À terme, le chiffre de 200 circule, sans être confirmé.

Par Frédéric Fortin

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