Nouvelle mission « Emploi » pour la CPME41

Olivier Jollet, chargé de territoire et d’emploi – CPME 41

Alors que les entreprises et les demandeurs d’emploi ont du mal à se rencontrer, la CPME 41 s’adjoint les services d’un ancien chef d’entreprise, pour formaliser les besoins des entreprises, détecter les viviers de compétences et les faire correspondre à la demande. La mission est montée à l’initiative de la préfecture de Loir-et-Cher, en partenariat avec les acteurs institutionnels.

Tout le monde ou presque s’accorde sur les chiffres : il y a près de trois millions de chômeurs et 300.000 offres d’emplois non pourvues. Il n’y a pourtant pas d’explication parfaitement rationnelle à cette distorsion. Même si les offres tendent à être plus rapidement pourvues que par le passé, la demande des entreprises reste forte. Laurent Kopp, président de la CPME du Loir-et-Cher, tente une explication : « Les entreprises ont parfois des exigences fortes, sans doute trop fortes. En face, les demandeurs d’emploi ont des attentes pas toujours en adéquation avec leurs compétences et leur expérience. Il faut formaliser et reprioriser les vrais besoins des uns et des autres, et gommer ce qui est bloquant ».

Devant ce constat, le préfet de Loir-et-Cher François Pesneau, a demandé à la CPME de s’investir et d’être acteur pour réduire cette tendance. Forte de sa connaissance du monde de l’entreprise, la CPME ira donc à la rencontre des chefs d’entreprises afin de connaitre leurs besoins en personnels et recherchera des talents disponibles. À l’heure d’un PSE par exemple (plan de sauvegarde de l’emploi), voire même avant. « Il faut anticiper, explique Laurent Kopp, et aller chercher les compétences là où elles sont tant qu’elles sont encore vives ».

C’est donc un travail de terrain auquel va s’atteler Olivier Jollet. Cet ancien chef d’entreprise a été recruté par la CPME pour faire ce travail d’écoute du tissu économique, de veille, de recherche et de mise en relation. « Il faut aller chercher les viviers, dit-il, mais surtout formaliser les besoins. Il est important pour cela que les chefs d’entreprises les redéfinissent ». Il sera alors possible de faire « matcher » l’offre et la demande. Le travail se fera avec les acteurs déjà présents comme Pôle Emploi, la DREETS, BeLC, les communautés de Communes ou les maisons de l’emploi… Mais la CPME insiste sur le fait qu’elle n’est pas une institution, ni chambre consulaire, ni région, ni département, et moins encore acteur du reclassement, mais souhaite travailler de concert avec ces réseaux. « Elle a l’avantage de parfaitement connaître le monde de l’entreprise, mais aussi d’y avoir une entrée légitime, insiste Laurent Kopp. Ça lui permet de tenir un fichier de CV à jour, et d’aller en capter de nouveaux au cœur du marché ».

Faire feu de tout bois

C’est ainsi qu’Olivier Jollet définit sa mission. « Cela veut dire ne délaisser aucune piste, dit-il. Il faut parler formation bien-sûr pour la monter en compétence, mais aussi penser à tous ceux qui sont trop souvent laissés de côté. Les personnes handicapées par exemple, ont des compétences souvent multiples que l’entreprise ne sait pas toujours détecter ou adapter ». Olivier Jollet en est convaincu, ces compétences sont autant de pistes qui pourraient permettre de résoudre une partie de l’équation de l’emploi, en lui donnant en plus un sens social fort et une richesse pour le territoire.

L’accord se développera dans le département, en commençant par le Romorantinais, mais touchera aussi au besoin le Grand Chambord et le Val de Cher-Controis.

Olivier Jollet est joignable à la Maison des entreprises de Blois au 07 49 94 86 99 – o.jollet@cpme41.fr

 

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