La délégation a visité l’après-midi plusieurs entreprises et laboratoires dont le site du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). ©BRGM.
Destiné à financer les projets de recherche et de croissance économique sur le long terme, le programme régional d’investissements d’avenir met 38 M€ sur la table. Des exemples d’entreprises qui en bénéficient ont été présentés lors d’un comité de pilotage au Lab’O.
« Vous m’avez mise de bonne humeur ! » s’est réjouie Régine Engström, préfète de la région Centre-Val de Loire en clôturant la matinée consacrée au volet régional du programme d’investissement d’avenir (PIA), le 22 juillet au Lab’O. Ce ton enjoué était nourri par les exemples de projets de développement présentés par deux entreprises et deux structures bénéficiant du soutien financier de ce fameux PIA. La journée revêtait un caractère exceptionnel en raison de la présence de Guillaume Boudy, Secrétaire Général pour l’Investissement, rattaché au Premier Ministre. « Je tiens à rencontrer les acteurs locaux personnellement en y consacrant du temps » a-t-il indiqué. Outre les présentations et témoignages de la matinée, le programme comportait également un après-midi de visites : BRGM, CNRS, AgreenTechValley et Greenpharma.
Des opportunités de développement
« Votre région présente de magnifiques opportunités de développement avec ses domaines d’excellence de l’agroalimentaire, de la santé et de la cosmétique, a estimé Guillaume Boudy. Elle est aussi idéalement placée et préserve une taille et une qualité humaines ». La région Centre-Val de Loire bénéficie du Programme d’Investissements d’Avenir, qui en est à sa quatrième édition, à la fois grâce aux dispositifs nationaux et par l’intermédiaire d’une enveloppe de 38 M€ financée à parité par l’Etat et la Région.
Pour François Bonneau, président du Conseil Régional, le PIA doit « favoriser l’accélération des mutations, en se plaçant à la jonction entre la volonté gouvernementale et les énergies des territoires ».
Techniquement, le PIA peut représenter des montants de 300 K€ à 1,5 M€, dont 60 à 70% sous forme de subventions, le reste en avances remboursables.
Echographie et cosmétique
Plusieurs témoignages sont venus ensuite illustrer les différentes formes que peut prendre le PIA. Ainsi, l’entreprise tourangelle Vermon va-t-elle pouvoir agrandir son usine de fabrication de sondes échographiques et acquérir de nouvelles machines pour 1,256 M€ dont 733 K€ financés par le PIA.
Le directeur général de la Cosmetic Valley, Christophe Masson, a ensuite présenté le « Beauty Hub » de Chartres, l’accélérateur numérique dédié à l’innovation dans la filière maquillage et cosmétique. Il sera complété par un « Beauty Fab », atelier numérique de conception de prototypes, les deux structures pouvant ensuite rejoindre la maison internationale de la cosmétique qui devrait ouvrir en 2024 à Chartres.
Dans un domaine plus orienté vers la recherche et l’enseignement, axe important du PIA, des projets comme celui du « Digital Learning Lab » des universités de Tours et Orléans, et celui du Campus des métiers et des qualifications consacré au « Patrimoine, métiers d’art et tourisme », ont également été présentés. En Centre-Val de Loire, les investissements semblent avoir encore un bel avenir.
Par Bruno Goupille