Les drones à tout faire d’Action Eco 4 D

Ils peuvent nettoyer, désinfecter, détruire mousses et nuisibles. Les drones d’Action Eco4D prolongent les mains de Thierry Bourgeat sur les toitures, et dans les arbres

Thierry Bourgeat a obtenu le brevet de télépilote pour pouvoir piloter ses drones. Le flexible relié à l'appareil peut être plongé dans un récipient contenant le produit à diffuser.

.Reconversion réussie pour Thierry Bourgeat. Il est passé de directeur commercial dans la cosmétique à pilote d’aéronef télécommandé sans équipage. Telle est la définition d’un drone, cet engin volant dirigé à distance dont les usages civils ou militaires semblent sans limites. Thierry Bourgeat les met à contribution pour de bonnes causes, celles de l’entretien des bâtiments (démoussage de toitures, nettoyage de façades, bardages métalliques, panneaux photovoltaïques, et blanchiment des serres de culture) et de la lutte contre ces envahisseurs que peuvent être les frelons asiatiques, les chenilles processionnaires et autres bestioles indésirables.
Après une carrière de responsable commercial dans l’univers de la cosmétique pendant une vingtaine d’année, ce blésois à l’âme d’entrepreneur a créé son entreprise en avril dernier, à Vineuil (Loir-et-Cher). Elle s’intitule Action Eco4D. 4D comme les initiales de dératisation, désinsectisation et désinfection, activités également exercées par son frère, auxquelles il a ajouté le « D » de drone. Car l’aéronef télécommandé est capable d’assumer toutes ces missions, et bien d’autres encore, avec une précision redoutable et sans nécessiter d’échafaudages ni de primes de risque.
Mensurations respectables
Outre un petit drone de reconnaissance qu’il utilise pour repérer les lieux d’intervention, et fournir une vidéo en haute résolution à ses clients en même temps qu’un devis gratuit, Thierry Bourgeat a acquis deux drones « de travail ». Il s’agit d’engins aux mensurations respectables, un mètre d’envergure et quatre kilos, pouvant tracter un tuyau souple relié à une cuve contenant le produit de traitement pulvérisé à l’aide d’une rampe fixée sur l’appareil volant. Le reste est affaire de doigté et de précision de commande que l’entrepreneur a acquis en passant son brevet de télépilote. « C’est un diplôme délivré par la direction générale de l’aviation civile qui nécessite l’acquisition de connaissances assez pointues sur la météorologie et la réglementation aérienne, avec une épreuve pratique de pilotage, explique Thierry Bourgeat. Les interventions dans certains secteurs doivent faire l’objet d’une demande d’autorisation préfectorale. »
Agréés par les Monuments Historiques
La jeune entreprise Action Eco4D commence seulement son décollage. Les premières commandes fermes arrivent, pour le démoussage des toitures d’un château, par exemple, ou celles d’une église. « Pour la destruction des mousses, j’utilise des produits biodégradables, agréés par les Monuments Historiques et non nocifs pour les autres végétaux » précise Thierry Bourgeat. D’où le terme « Eco » dans le titre de son entreprise. Eco comme écologique, mais aussi économique car le coût d’un traitement par drone s’avère très inférieur à celui d’une intervention humaine traditionnelle.

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