On le voit désormais sans vraiment y prêter attention… Et pourtant, le célèbre panneau jaune flanqué de fleurs rouges – entre 1 et 4 selon les cas – est un élément bien connu des paysages de l’Hexagone. Coup de projecteur sur ce qu’il matérialise : un label national, qui agit comme un véritable levier d’attractivité pour les communes françaises.
Organisé par la région Centre-Val de Loire et l’Association régionale pour le fleurissement (ARF), le webinaire consacré au label « Villes et Villages fleuris » aura peut-être donné des idées aux maires des communes élus ou réélus en 2020. Celle, par exemple, de porter encore plus d’intérêt à la gestion des espaces paysagers qu’ils ne le faisaient jusqu’alors, non seulement pour améliorer le cadre de vie de leurs administrés… Mais aussi pour renforcer l’attractivité de leur territoire. Car, comme le souligne la vice-présidente de la région Centre déléguée au Tourisme, aux Terroirs et à l’Alimentation Christelle de Crémiers en ce mardi de mars, « l’attention portée au végétal rejaillit immédiatement dans l’esprit des touristes ». Pour cette élue écologiste du Loiret, accompagner les équipes municipales dans leur travail de reconnexion à la nature est donc une nécessité : « Un endroit fleuri et végétalisé avec soin, c’est un lieu où l’on a envie de rester », justifie-t-elle. Même son de cloche chez le président de région François Bonneau, qui estime que la présence végétale dans les villes sert autant la biodiversité que le tourisme. « On a beaucoup avancé mais on veut aller encore plus loin », explique-t-il, conseillant aux élus présents de s’engager en faveur du fleurissement en travaillant étroitement avec le Conseil national des Villes et Villages fleuris (CNVVF) qui décerne le label.
Obtenir le label, mode d’emploi
Créé en 1959, il rassemble aujourd’hui 4.463 communes à travers toute la France. S’il a évolué avec le temps, son objectif demeure inchangé : donner aux Français de l’enthousiasme pour leur territoire, et soutenir le tourisme. Pour l’obtenir, les communes doivent s’inscrire auprès de leur département, et c’est la région – via un jury composé de bénévoles – qui attribue les 3 premiers échelons du label. Le label « 4 Fleurs » est quant à lui décerné directement par le CNVVF, qui accorde également les distinctions et les prix tels que celui de l’action éducative et pédagogique, celui de l’attractivité touristique ou encore celui de la mise en valeur du patrimoine. Présidente du jury régional du fleurissement, Martine Salmon insiste sur la diversité des paramètres pris en compte dans l’attribution (ou non) du label. « L’équipe s’appuie sur les dossiers de présentation envoyés par les communes, mais beaucoup d’autres critères rentrent en compte », explique celle qui, secondée d’une vingtaine d’autres passionnés, observe non seulement les éléments du patrimoine végétal espace par espace, mais aussi la communication autour de la démarche de fleurissement, ou encore la gestion environnementale, etc. Sur la visite de ce jury, le président de l’ARF tient quand même à rassurer… « Cela reste un moment empreint de convivialité ! »
Juliette Lécureuil