Créer un good buzz ou réagir à un bad buzz dans son entreprise

© rawpixel.com
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Pour attirer, recruter et fidéliser, les entreprises doivent entretenir leur marque employeur. Dans ce contexte, les réseaux sociaux apparaissent comme le nouvel outil de travail indispensable dans la stratégie des entreprises. Hé oui, Internet est là où tout se joue !

Le 11 janvier dernier, le service communication de la Ville de Tours filmait une chaise de bureau vide « qui tourne en rond » dans la mairie et postait la vidéo sur ses comptes Instagram, LinkedIn et TikTok. « Dans notre service, il y a une chaise qui se sent seule », ou encore « Sauvez cette chaise, devenez notre futur(e) stagiaire community manager », indique cette vidéo. Depuis, la chaise a trouvé son stagiaire. Likée, commentée et partagée, cette vidéo est un exemple de good buzz qui prouve que les réseaux sociaux sont devenus un outil indispensable dans le processus de recrutement des entreprises et des collectivités.

La plupart des offres d’emploi passent désormais par des jobboards tels que Indeed, Monster ou encore HelloWork. Le site Internet Glassdoor permet aux employés actuels et aux anciens employés d’une entreprise d’évaluer leur environnement de travail de manière anonyme. Il permet donc à un candidat de se faire un avis sur une entreprise avant d’éventuellement l’intégrer. Il devient donc important pour une entreprise de soigner sa « marque employeur » afin d’attirer, recruter et fidéliser ses salariés. Et Internet est là où tout se joue !

« Erreur » ou vengeance ?

Contrairement à la vidéo de la Ville de Tours, certaines offres d’emploi sur Internet ont fait polémique. C’est le cas d’une offre de Lydia, entreprise de la fintech (technologie financière) française spécialisée dans le paiement mobile. Celle-ci a été publiée sur le compte LinkedIn de l’entreprise et critiquée car mal formulée et peu conventionnelle. Elle indiquait notamment : « Cette équipe est faite pour vous si vous aimez travailler côte à côte avec vos collègues, vos supérieurs et vos équipes, [si] vous êtes prêt à faire de Lydia votre seule entreprise jusqu’à la retraite […]. Si à la question “Rejoindriez-vous Lydia si vous étiez déjà riche, avec une vie sociale bien remplie ?” vous répondez non, ce n’est pas une équipe faite pour vous. »

L’offre a d’abord été maintenue, puis retirée discrètement, signe d’une prudence plus ou moins efficace de l’entreprise face à cette crise médiatique. Anne Boistard, créatrice et animatrice du compte Instagram Balance ton agency, regrette notamment l’idée suggérée : « on est une famille et si je la quitte, je la trahis ». Suite à cette critique publique, le compte Lydia d’Anne Boistard a été fermé, puis réactivé. L’entreprise a qualifié ce geste d’« erreur », mais certains y ont vu une vengeance. En soutien à la jeune femme, beaucoup d’utilisateurs de l’application Lydia ont fermé leurs comptes.

Cet exemple de bad buzz sur les réseaux sociaux montre comment une offre d’emploi mal formulée peut faire polémique et influencer la clientèle de l’entreprise impliquée. La prudence est nécessaire sur les réseaux sociaux. Le moindre mot ou la moindre erreur peut coûter cher et avoir des conséquences économiques importantes pour l’entreprise.

Et comment ne pas en faire trop sur les réseaux sociaux ? « Il faut rester humble sur ce qu’on met en avant, répond Anne Boistard. Il faut de l’humilité, de la simplicité, de la transparence, quelque chose de très professionnel. Sur les réseaux sociaux, les entreprises qui en font trop, je trouve cela bizarre. »

Maxence Yvernault

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