Mathieu Vallet a remporté le premier prix au concours des métiers d’art organisé par la Chambre des métiers et de l’artisanat de Loir-et-Cher.
C’est l’ébénisterie qui a conduit Mathieu Vallet vers la réussite. Il commence par un bac professionnel en ébénisterie au lycée professionnel d’Arsonval à Joué-lès-Tours, puis un CAP en sculpteur ornemaniste au lycée Napoléon à L’Aigle en Normandie. Après quelques expériences professionnelles, il trouve une formation en alternance, toujours dans l’ébénisterie, au Cifam près de Nantes. « On avait aussi des cours de design à Carquefou », retient-il. Le BTMS « est axé sur la création de mobilier contemporain, comment on aborde la création, les matériaux, les techniques ».
Moins d’un an après l’obtention de son BTMS, il part pour travailler 7 mois en Finlande dans le cadre d’Erasmus en tant qu’ébéniste-métallier et prolonge l’expérience finlandaise avec un contrat d’un an qu’il ne renouvelle pas, son envie de découvertes étant plus forte. « C’est une belle expérience qui m’a permis de gagner en confiance ».
Après des hésitations entre de nouvelles destinations internationales et la création d’entreprise, il s’est lancé à Selles-sur-Cher en 2022. « Dans mes créations, on trouve les trois piliers dans lesquels j’opère : l’ébénisterie, la sculpture et la métallerie. » Le dernier étant appris aux côtés de son père, artisan métallier-serrurier.
Les compétitions
Le concours organisé par la CMA n’était pas son coup d’essai puisque ce vainqueur a participé au concours de l’Institut national des métiers d’art lorsqu’il préparait son bac pro. Alors qu’il passait son CAP, il s’est présenté au concours du meilleur apprenti de France jusqu’au niveau national dans la catégorie sculpture ornemaniste.
« À la base, je n’aime pas trop me montrer, mais c’est un moyen de montrer mon savoir-faire et une pièce. Je trouvais cela judicieux en termes de réseau de pouvoir montrer mon travail. » En plus de la satisfaction d’avoir remporté le premier prix, ce qui l’intéresse c’est « le retour des gens, sortir de l’atelier et voir que mes pièces puissent parler à d’autres personnes, c’est gratifiant ».
Pupille
« J’ai toujours été sensible à l’association des matières. » Et c’est justement ce qu’il démontre avec son œuvre baptisée Pupille, réalisée pour le concours de la CMA, à partir d’une tôle de laiton d’un mètre carré et d’une loupe d’orme avec « des aspects très tourmentés et esthétiques » et derrière laquelle il a installé une lumière pour faire varier les détails. « Pour répondre aux attentes de ce concours, il faut documenter, créer un dossier retraçant la vie de la pièce » avec les étapes de fabrication, le cheminement, les choix, les doutes. Un dossier qui rend compte de la « recherche et développement pour ce genre de pièce » que l’artiste à déployer au cours de son processus créatif en montrant dessins, maquette, échantillons, tests… Tout le savoir-faire d’un artisan d’art !
Laëtitia Piquet
Mathieu Vallet, ébéniste designer :
49, rue de la Collinière 41130 Selles-sur-Cher
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