Christian Delhomme n’est pas du genre à rester dans son bureau. Fin connaisseur du monde de l’entreprise, il aime en découvrir les ateliers, écouter et comprendre les marchés. Nul doute que sa formation à Sciences Po fut déterminante, tout comme son DEA d’économie appliquée qu’il conclut par un mémoire sur « les déterminants de l’implantation des entreprises et des particuliers ». L’économie territoriale est, à l’évidence, l’un de ses moteurs. Mais il en a d’autres, comme le sens public et le service au public.
À l’aube des années 1990, alors que naît la loi Neiertz, Christian Delhomme entre à la Banque de France, qui vient d’hériter du secrétariat du surendettement. « Outre l’organisation du service dans toutes les agences de France, il a fallu apprendre à gérer les émotions et ouvrir l’institution au public », raconte-t-il. L’humain est un autre ressort de Christian Delhomme, attentif à ce que le pouvoir réglementaire serve le bien commun.
Les outils les plus pointus du monde bancaire lui sont tout aussi familiers, notamment pour avoir œuvré à la dématérialisation des moyens de paiement scripturaux et pratiqué l’interbancarité ; pour avoir aussi travaillé à l’international avec le Comité de Bâle dans les pays du G10 de l’époque.
Retour à Paris pour des missions plus terre à terre que sont l’informatique, puis l’entretien de la monnaie fiduciaire, avant de prendre la direction de la Banque dans le Pas-de-Calais en 2015, puis dans les Alpes-Maritimes à Nice en 2019.
À 57 ans, Christian Delhomme arrive donc en Centre-Val de Loire, une région qu’il connaît peu mais dont il apprécie les attraits touristiques. Région riche de nombreuses entreprises industrielles qu’il compte visiter aussi et faire adhérer, « dans un esprit de confiance », au développement écoresponsable.
Stéphane de Laage