Le groupe orléanais de travail temporaire Partnaire lance une fondation centrée sur l’éducation, le mécénat de compétences et l’inclusion. Un partenariat a été signé avec l’hôpital d’Orléans et des actions contre l’illettrisme sont engagées.
« Parlons richesses humaines », c’est ce qu’affirme le panneau annonçant les 70 ans du groupe Partnaire. Son fondateur, Philippe Gobinet, également président de la CCI du Loiret, n’a pourtant pas atteint cet âge. Mais l’entreprise qu’il a rachetée en 1987, dénommée « le secrétariat mobile », avait bien débuté en 1952 et était l’une des toutes premières agences de travail temporaire. Sous le nom de Partnaire, la petite agence s’est démultipliée. Elles sont aujourd’hui 200 sur le territoire national, mais aussi en Belgique, au Luxembourg et en Suisse. Avec près de mille collaborateurs et 600 millions d’euros de chiffres d’affaires, elle figure parmi les dix premières agences d’intérim nationales. Surtout, elle fait travailler 13 000 intérimaires chaque année et compte un « vivier » de 65 000 personnes en constant renouvellement, sachant que près de 30 % des contrats d’intérim se transforment en CDI.
Membre fondatrice de Synchronie
« Nous travaillons sur l’humain et la transmission du savoir-faire », a coutume de dire Philippe Gobinet, le PDG du groupe. C’est au nom de la valorisation des richesses humaines qu’il a annoncé, au côté de sa fille Aurélie, nouvelle vice-présidente du groupe (lire ci-après) la création de la fondation Partnaire le lundi 24 octobre. L’annonce en a été faite dans les locaux de l’hôpital d’Orléans où la toute nouvelle fondation est devenue membre fondatrice de Synchronie, le fonds de dotation du CHR. Devant les administrateurs de la fondation, Philippe et Aurélie Gobinet, en ont annoncé les grands axes : l’éducation, le mécénat de compétences et l’inclusion. Avec l’hôpital d’Orléans, il s’agit de favoriser l’accès aux soins pour tous.
Un exosquelette pour l’hôpital
« Notre fonds de dotation Synchronie vise à développer des relations de partenariat et de mécénat avec les acteurs de la société civile, indique Olivier Boyer, le directeur général du CHR. Ils sont aujourd’hui une dizaine et nous permettent de financer certains projets comme celui d’un exosquelette pour faciliter le retour à la mobilité de personnes victimes d’AVC. »
La fondation Partnaire prend la succession d’un fonds de dotation et va poursuivre le soutien apporté à des initiatives comme le cours Henri Guillaumet d’Orléans du réseau Espérance Banlieues, ou encore la fabrique Opéra Val de Loire et l’association « amitié pour l’enfant malgache ». D’autres actions seront conduites en faveur du mécénat de compétences et du sport para-olympique avec le kayakiste orléanais Rémy Boulle.
Par ailleurs, le groupe Partnaire est engagé dans la détection et la lutte contre l’illettrisme comme Aurélie Gobinet l’a expliqué lors des journées nationales à Blois en septembre dernier.
Bruno Goupille
De père en fille
Aurélie Gobinet-Gmuender, 37 ans, a été nommée vice-présidente du groupe Partnaire, au côté de son père, Philippe, président et fondateur.
Diplômée de l’école de Commerce EM Lyon, Aurélie Gobinet-Gmuender a travaillé dans le secteur du marketing dans de grands groupes comme L’Oréal, Unilever ou Procter & Gamble. Elle a exercé les fonctions de directrice marketing et innovation durant 13 ans, en Suisse et au Royaume-Uni.
Au sein du groupe Partnaire, elle assurera les responsabilités de directrice marketing et communication. Elle compte en particulier développer la digitalisation dans les RH et consolider la place de Partnaire en France et son rayonnement à l’échelle européenne.