La métropole orléanaise ouvrira à partir de juin un guichet unique à l’usage des entreprises pour les guider et les accompagner dans de multiples domaines. 29 personnes y travailleront.
Dans le jargon militaire, une « feuille de route » est un ordre de mouvement vers un objectif à atteindre. Pour Orléans Métropole, c’est une feuille de route économique qui a été présentée à plusieurs dizaines de décideurs le 12 octobre dernier au centre de conférences d’Orléans. Objectif : épauler les entreprises dans leurs besoins d’installation, de recrutement, de développement, voire de transmission.
La rencontre a d’abord fourni l’occasion à Serge Grouard, maire d’Orléans et président d’Orléans Métropole, de présenter les grands axes de la stratégie en matière de transition économique et écologique du territoire métropolitain. Pascal Tebibel, vice-président d’Orléans Métropole en charge notamment de l’attractivité et des grands projets économiques, a ensuite déroulé plus en détail la fameuse feuille de route.
L’Épicentre : Vous avez annoncé la création d’un guichet unique métropolitain destiné aux entreprises. Comment est née cette décision ?
Pascal Tebibel : La décision de créer un guichet unique à l’échelle d’Orléans Métropole pour les entreprises est née de la dissolution de Loire&Orléans Eco en janvier dernier. Les personnes de la métropole qui étaient détachées auprès de cette structure collective ont été réaffectées dans les services, mais elles ont besoin de visibilité pour apporter leur expertise économique. Par ailleurs, les entreprises de la métropole continuent d’exprimer des besoins d’informations ou de conseils et nous souhaitons pouvoir continuer à leur répondre.
Comment s’appellera ce guichet unique et de quelle façon fonctionnera-t-il ?
Il s’appellera tout simplement Orléans Entreprendre et sera ouvert à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Nous allons y regrouper les équipes de la métropole en charge de l’économie et de l’emploi, soit 29 personnes. Des locaux vont être aménagés dans les anciens bâtiments de la Seita, au cœur du quartier Interives qui confirme ainsi sa vocation d’affaires, mais aussi de lieu de vie. L’installation sera opérationnelle en juin prochain.
Quels seront les services proposés par Orléans Entreprendre aux entreprises ?
Il s’agit d’un guichet, c’est-à-dire d’un lieu où l’on peut demander des informations et des conseils, être orienté vers le bon interlocuteur, trouver un appui. Orléans Entreprendre sera à l’écoute des entrepreneurs que ce soit pour des questions de recrutement, de formation, d’innovation, d’exportation, et bien entendu, pour tout ce qui concerne les transitions écologiques et numériques.
Ce guichet unique sera un chef d’orchestre de l’action économique. Il mettra en bonne résonnance les entreprises et toutes les structures qui contribuent au développement : Orléans Val de Loire Technopole, le Lab’O, Orléans Val de Loire Événement et désormais CO’Met qui va jouer un rôle majeur pour l’attractivité.
Précisons que le guichet Orléans Entreprendre fonctionnera aussi bien de façon physique que numérique grâce à une plateforme interactive.
Orléans Entreprendre ne va-t-il pas entrer en concurrence, ou être en doublon, avec les services économiques de la région, laquelle détient la compétence économique au travers de Dev’Up ?
L’articulation avec Dev’Up a été clairement définie en accord avec le Conseil régional dès la dissolution de Loire&Orléans Eco. Il n’est donc pas question de concurrence ou de rivalité, mais de complémentarité. Orléans Entreprendre agira sur le territoire de la métropole et Dev’Up sur le reste du département du Loiret comme elle le fait sur la région aujourd’hui. Nos intérêts sont convergents. Ce qui est bon pour le développement économique d’Orléans Métropole l’est aussi pour la région Centre-Val de Loire et réciproquement.
Propos recueillis par Bruno Goupille
