Handicall, la preuve que l’humain fait la différence !

Anna Jardin-Lévêque, présidente du groupe Handicall.
Anna Jardin-Lévêque, présidente du groupe Handicall.

Voilà vingt ans que Handicall, centre d’appels 100 % français, conquiert clients et collaborateurs convaincus par son ADN d’entreprise adaptée. Présent notamment à Tours, Handicall emploie 400 personnes, dont 70 % sont en situation de handicap.

Après un parcours en économie et finances, Anna Jardin-Lévêque, présidente de Handicall, confie que rien ne la prédestinait à travailler dans l’économie sociale et solidaire (ESS).

Une aventure familiale

Déçue par un premier emploi dans une banque, elle rejoint l’entreprise familiale (intégrateur de centre d’appels), où elle travaillera pendant dix ans aux côtés de son père. Celui-ci vend l’entreprise en 2006. « Il rencontre l’entreprise Handicall, en redressement judiciaire, et, pour ma part, je suis en congé maternité, raconte Anna Jardin-Lévêque. Il me soumet alors une idée dingue : reprendre Handicall ensemble ! »

Il fallait certainement être entourée d’un père mentor, visionnaire, pour dire oui au projet. « La boîte était un centre d’appels basé à Bordeaux (quinze collaborateurs, avec un chiffre d’affaires de 300 000 euros) et nous sommes dans l’Essonne ; elle intégrait des personnes handicapées, alors que je ne connaissais rien au sujet ; clairement, rien ne me faisait rêver de prime abord, mais je lui ai dit ok, on reprend. »

S’ensuivent de longues années de collaboration étroite avec son père, jusqu’à 2019, année lors de laquelle Anna reprend Handicall à 100 %. Si aujourd’hui son fils aîné est à son tour dans l’entreprise, elle mesure l’enjeu des transmissions familiales. « Quand on transmet à son enfant, si ça marche on dira que c’est normal, alors que si celui-ci échoue, on dira qu’il est nul. Ma chance a été qu’on reprenait quelque chose qui allait fermer le cas échéant, donc j’échappais au jugement. »

Un centre d’appels unique

Aujourd’hui, Handicall est présent sur quatre sites (Bordeaux, Chartres, Lyon et Tours) et emploie 400 collaborateurs dont 100 à Tours. Le groupe a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros.

« Nous sommes un centre d’appels externalisés. Nous travaillons avec des mutuelles, des banques ou encore des acteurs de l’énergie. Les appels entrants concernent souvent des demandes sur des factures ou des simulations de devis. En tant qu’entreprise adaptée, nous recrutons essentiellement sur des aptitudes, vient ensuite la motivation. 70 % de nos collaborateurs sont en situation de handicap. » Par ailleurs attentive à la formation, l’entreprise a utilisé le dispositif d’aide de la région Centre-Val de Loire baptisé DEFI, permettant une formation longue et diplômante.

Handicall a choisi de travailler sur son impact social de retour à l’emploi avec France Active Centre-Val de Loire. « 98 % des personnes handicapées qui retrouvent un travail durable chez nous vivent mieux leur situation. Pour huit personnes sur dix, ce retour à l’emploi durable leur permet d’améliorer leur vie en retrouvant un sentiment d’utilité, l’appartenance à un groupe social et de la confiance en soi. »

Récemment, Handicall a intégré Nekoé Cluster, le premier pôle français spécialisé dans l’innovation par les services. « Notre objectif est de mieux valoriser ce qui est fait. Nos clients n’achètent pas que des heures de productions. »

Somme toute, l’alliance possible de l’engagement social et solidaire et de la performance globale.

www.handicall.fr

Camille Colloch

Facebook
Twitter
Envoyer à un ami
LinkedIn